Le TechnoCentre éolien Gaspésie-Les-Îles, basé à Gaspé, a procédé mardi à Murdochville à l'inauguration de son Centre CORUS voué à l'étude de plusieurs enjeux se rapportant à l'exploitation d'énergie éolienne en milieu nordique. Et Murdochville semble être tout indiqué, selon les experts intéressés.

Le Centre CORUS (en référence au vent froid du nord-ouest, sinon glacial qui frappe l'ancienne ville minière située à une altitude de 660 mètres au milieu de la forêt gaspésienne) a notamment pour mandat de susciter des recherches novatrices dans quatre principaux champs d'interventions : l'aérodynamisme des pales et la simulation de parcs éoliens, matériaux et procédés, conditions climatiques (potentiel éolien et essais sur le terrain) et la question du givre et des techniques de dégivrage sera aussi étudiée sous tous ses angles par des chercheurs de haut calibre, promet-on.

Si ce Centre, qui aura d'ici 2010 suscité des investissements de quelque 6 millions $ en infrastructures de recherche et en transferts de technologie, a été inauguré cette semaine, il n'en demeure pas moins qu'il a déjà conduit depuis 2005 deux campagnes de mesures portant sur la caractérisation du climat nordique à l'aide d'une tour multimesure. Ces campagnes ont été menées conjointement avec l'UQAR, l'UQAC, le laboratoire international des matériaux antigivre et la Chaire de recherche du Canada sur l'aérodynamisme des éoliennes en milieu nordique de l'École de technologie supérieure (ETS).

D'autres recherches de ce type sont prévues dès le printemps avec l'installation d'une tour à 900 mètres d'altitude.

La mairesse Délisca Roussy était tout sourire, soulignant à double trait que ce centre, installé dans les anciens locaux de la minière Noranda "vient enrichir intellectuellement et économiquement la collectivité" de Murdochville, qui compte aujourd'hui quelque 800 habitants. Le Centre CORUS a bénéficié à ce jour de 4,7 millions $ en fonds publics.