«Ces gens qui commentent des fraudes comme ça, ils connaissent les lois autant que nous. Ils savent que pour être poursuivis au criminel, la police doit prouver l'intention criminelle (...) Autrement dit, ils camouflent leurs crimes», a expliqué la caporal Luc Bessette, porte-parole de la GRC, dans un long entretien avec La Presse Affaires.

«Ces gens qui commentent des fraudes comme ça, ils connaissent les lois autant que nous. Ils savent que pour être poursuivis au criminel, la police doit prouver l'intention criminelle (...) Autrement dit, ils camouflent leurs crimes», a expliqué la caporal Luc Bessette, porte-parole de la GRC, dans un long entretien avec La Presse Affaires.

«Ces gens-là, ils travaillent en cellule, souvent. Al-Qaeda travaille en cellule, par exemple. Une cellule ne sait pas ce que l'autre fait. Or ce sont toutes les actions prises ensemble qui constituent une fraude. Mais si on prend chacun des acteurs, criminellement, il est impossible de prouver que lui, il savait ce qu'il faisait. Et ça, (les organisation criminelles) le savent. Et ils montent les fraudes comme ça, pour éviter les poursuites criminelles», poursuit M. Bessette.

«Dans ce temps-là, ça ne donne rien de dépenser les fonds publics. On va mettre nos ressources sur des dossiers où on a une chance de prouver l'intention criminelle.»

Par contre, dans le cas des poursuites civiles, le demandeur n'a pas à prouver l'intention criminelle, ce qui rend la preuve plus facile à étayer, dit M. Bessette. Le porte-parole de la GRC donne l'exemple de O.J. Simpsons, déclaré innocent au criminel, mais coupable au civil.