Une note interne déposée mercredi auprès des autorités réglementaires fait état des importants changements à venir chez les cadres de la nouvelle entité, Rio Tinto Alcan.

Une note interne déposée mercredi auprès des autorités réglementaires fait état des importants changements à venir chez les cadres de la nouvelle entité, Rio Tinto Alcan.

On y apprend qu'un Bureau de la gestion de l'intégration sera mis sur pied aussitôt que la transaction sera conclue, cet automne. Le bureau sera notamment responsable de la nomination des quelque 70 cadres qui dirigeront Rio Tinto Alcan.

On peut donc s'attendre à des remous au sein du siège social d'Alcan, à Montréal, qui deviendra celui de Rio Tinto Alcan.

«Les décisions reliées au personnel seront fondées sur le mérite et seront communiquées rapidement avec dignité et respect», écrivent dans la note le vice-président des ressources humaines d'Alcan, Jean-Christophe Deslarzes, et le chef de la direction financière de Rio Tinto Aluminium, Phillip Strachan.

Les cadres de la société-mère Rio Tinto pourront passer chez Alcan et vice-versa, précise le document d'une dizaine de pages. «Des changements de postes ne se feront que lorsque c'est opportun et nécessaire», souligne-t-on, en ajoutant cependant que l'ancienneté ne sera pas prise en compte dans le processus.

Une porte-parole d'Alcan, Anik Michaud, n'a pas pu dire, jeudi, combien de cadres travaillaient actuellement chez Alcan, de sorte qu'il est impossible de déterminer s'il y aura des suppressions de postes à Montréal.

Fait intéressant, la note révèle qu'une fois la transaction conclue, ce sont les politiques et les systèmes de Rio Tinto qui deviendront la norme au sein de la nouvelle compagnie. «Il y aura aussi des occasions de mettre en oeuvre les pratiques d'Alcan», indique-t-on néanmoins.

Rio Tinto se donne 100 jours pour mettre au point les qui doivent lui permettre de dégager les synergies de 600 M$ US par année promises aux actionnaires.

Par ailleurs, le Bureau de la concurrence a approuvé le rachat d'Alcan par Rio Tinto, a annoncé jeudi le géant britanno-australien.

La transaction doit encore recevoir l'aval de nombreux pays, dont la France, le Royaume-Uni et l'Australie. Lundi, Rio Tinto a obtenu le feu vert des États-Unis.