À Montréal, aucun promoteur ne construit d'immeuble avant de l'avoir loué, au moins à 40 %. Tous, sauf Sandra Levy, de Liberty Sites, troisième propriétaire d'espaces à bureaux de la région. Ce promoteur privé – le seul parmi les grands – exploite deux importants parcs d'affaires à Saint-Laurent, à l'intersection des autoroutes 13 et 40.

À Montréal, aucun promoteur ne construit d'immeuble avant de l'avoir loué, au moins à 40 %. Tous, sauf Sandra Levy, de Liberty Sites, troisième propriétaire d'espaces à bureaux de la région. Ce promoteur privé – le seul parmi les grands – exploite deux importants parcs d'affaires à Saint-Laurent, à l'intersection des autoroutes 13 et 40.

«Il faut avoir du stock, car les clients sont souvent pressés d'emménager», note la présidente et chef de la direction. C'est un peu comme pour l'industrie de la mode, ajoute-t-elle. «Il faut créer un produit de qualité et le proposer, sans attendre qu'on frappe à la porte.»

C'est du moins le pari qu'elle a gagné en 2006 en construisant le 8801, Trans-Canada, à Ville Saint-Laurent. Les travaux de l'immeuble de 112 000 p² étaient déjà entamés quand Canon a signé le premier bail majeur, correspondant au tiers de l'espace. À la tête d'une petite équipe fidèle d'une quinzaine de personnes, Mme Levy compte poursuivre son expansion cette année.

(à mettre en exergue?) En 2007, Liberty Sites ne construira pas deux nouveaux édifices, comme il en avait question, mais bien quatre, pour un total d'environ 370 000 pieds carrés. Une hausse de 50 % par rapport aux plans initiaux. Dans le Techno-Parc, Sandra Levy envisage toujours un nouvel immeuble de 70 000 pieds carrés. Mais dans le parc d'affaires Trans-Canada, il s'agira de trois immeubles de 100 000 pieds carrés chacun.

«On est en train de finaliser les dessins», précise Mme Levy, qui suit chacun de ses projets dans le plus menu détail. Elle n'a pas trouvé de locataire encore, mais quoi qu'il en soit, elle s'attend à lancer les travaux avant les vacances de la construction. À son avis, tout sera construit – et loué – à la fin de 2008.

Ça prend du courage? Oui, répond la principale intéressée, tout en précisant qu'il s'agit tout de même de risques calculés. «Je sais exactement où j'en suis. C'est pour cela que je n'ai pas peur de foncer», note celle qui se décrit comme une perpétuelle optimiste.