Le 12e Salon industriel de Québec débute aujourd'hui au Centre de foires de Québec. Cet événement qui se tient tous les deux ans en est a ses 25 ans d'existance.

Le 12e Salon industriel de Québec débute aujourd'hui au Centre de foires de Québec. Cet événement qui se tient tous les deux ans en est a ses 25 ans d'existance.

Il s'agit du plus grand salon d'outillage, de machinerie et d'équipement industriel à être présenté à Québec. Quelque 500 exposants y sont réunis et occupent 125 000 pieds carrés de plancher. D'ici jeudi soir 10 000 visiteurs (sur invitation seulement) y passeront. L'événement entraîne des retombées de 3 millions $.

Le Salon industriel de Québec est organisé par les Promotions André Pageau qui publient aussi, six fois l'an, le magazine Circuit industriel, un outil de communication qui rejoint les décideurs de tous les secteurs de l'industrie et autres secteurs connexes au Québec et au Nouveau-Brunswick.

André Pageau est né à Charlesbourg Ouest en 1943. Autrefois pauvre et sans instruction, il est aujourd'hui éditeur, promoteur, webmaster et propriétaire de plusieurs entreprises qui génèrent un chiffre d'affaires de 2 millions $ par année. L'histoire d'un petit gars de Québec qui a débuté en bas de zéro et qui passe maintenant ses hivers en Floride à jouer au golf avec d'autres Québécois qui ont aussi bien réussi leur vie que lui.

"Plutôt très pauvre et des études très courtes", précise M. Pageau pour résumer sa jeunesse. Son père, demi-voyant à cause d'un accident de travail, devait quérir une maigre pitance pour faire vivre une famille de 10 enfants, cinq gars et cinq filles, dont lui, André, était l'aîné des garçons. À l'école il entama à peine sa huitième année qu'il a délaissée pour se lancer sur le marché du travail au milieu des années 50, comme homme à tout faire chez Assh, un magasin de vêtements sur la rue Saint-Joseph ; commis, journalier, peintre un jour, étalagiste ou balayeur l'autre jour, etc. 25 $ par semaine pour une cinquantaine d'heures de travail.

Deux ans plus tard, il quitte pour la construction. Homme à tout faire là aussi. Excavation surtout mais tout autant spécialiste en aménagement paysager, en égoûts, en aqueducs, etc. La brique, le ciment, l'asphalte, rien n'a de secret pour lui, jusqu'en 1965.

Puis c'est la soudure. Pas comme soudeur car il n'a ni les cartes de compétence ni l'instruction requise. Comme livreur ! "Je travaille pour des compagnies de livraison qui transportent des bonbonnes de gaz liquides, d'acétylène, d'oxygène, etc. En particulier pour Leclerc Soudure. C'est d'ailleurs cette année-là qu'il épouse Lucette Robichaud qu'il avait rencontrée dans un restaurant de la rue Saint-Joseph, le Damier Rose. Elle lui donnera cinq enfants dont quatre filles. Ils sont toujours ensemble. Ils s'aiment encore passionnément. Comme au premier jour. Mais c'est toujours la misère ou presque.

C'est en 1973 que André Pageau découvrira... le merveilleux monde de la publicité. Son premier essai, un agenda pour les conseils des Chevaliers de Colomb: l'agenda de la Fraternité. C'est payant, il en invente un deuxième ; l'agenda des sportifs.

Il découvre aussi... les ligues majeures. Invité à présenter un projet de publicité aux Nordiques de Québec, il en ressort le caquet bas, le patron des Nordiques, Paul Racine à l'époque, lui ayant demandé 10 000 $ pour avoir le droit d'utiliser le logo des Nordiques sur la promotion qu'il voulait réaliser. Sauf que le véritable propriétaire des Nordiques et du logo en question, c'était la compagnie O'Keefe. Une courte démarche fructueuse à Montréal lui a permis non seulement d'utiliser le logo des Nordiques gratuitement mais, en prime, la compagnie O'Keefe lui émet un chèque de 200 $ pour l'utilisation dudit logo. Il venait de comprendre les rouages de la publicité, de la promotion et de l'édition.

En 1980, il lance son premier magazine, l'Outilité. Un tout petit magazine dont le tirage ne dépasse pas 2500 copies mais qui sera sa fusée de lancement. Un magazine qui s'adresse aux industries manufacturières de l'Est du Québec. C'est l'ancêtre du magazine MCI, (Magazine Circuit Industriel) qui compte aujourd'hui plus de 20 000 lecteurs et qui est publié six fois par année.

Trois ans plus tard, il lance son premier salon industriel à Québec. Le Salon québécois d'outillage et d'équipement industriel. 180 stands et 6250 visiteurs. Aujourd'hui, c'est 600 stands et 10 000 visiteurs. Mais il en a d'autres. Il réalise le Carrefour industrie Estrie, dont le prochain se tiendra les 26 et 27 septembre 2007 à Sherbrooke, et le Carrefour industrie Sag-Lac, dont le prochain est prévu les 9 et 10 mai au centre Georges-Vézina de Saguenay.

Après avoir touché l'édition puis la promotion, André Pageau découvre, plus récemment, l'Internet. Depuis, 32 éditions du Magazine circuit industriel ont été archivées et reproduites sur le site www.magazinemci.com. Tous les dossiers, chroniques et promo-reportages publiés dans le magazine édition papier s'y retrouvent ; 26 300 publicités de l'édition papier du MCI reproduites dans le site ont été affichés dans Internet et au moyen de ces publicités, 41 260 sites Internet des annonceurs ont été visités par des décideurs et acheteurs des secteurs industriels et manufacturiers. Un répertoire de fournisseurs qui assurent aux acheteurs de trouver rapidement les produits ou services qu'ils recherchent et d'être par la suite dirigés vers les entreprises inscrites. Présentement, plus de 700 entreprises, manufacturiers et distributeurs d'équipement, de fourniture et de services sont inscrites sous 300 rubriques différentes.

L'entreprise compte six employés à temps plein, trois à temps partiel, un rédacteur en chef, des journalistes à la pige dans toute les régions, une firme spécialisée en graphisme et infographie, un analyste programmeur et informaticien. Le magazine MCI est imprimé chez Transcontinental.

Mais pour les prochains jours toute l'attention de Pageau père et fils et son équipe va au 12e Salon industriel de Québec afin d'en faire un succès.

pchampagne@lesoleil.com

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