Aussitôt les allocutions d'usage des dignitaires terminées, les portes de la Foire de l'emploi se sont ouvertes. Le premier à fouler le parquet du Centre de foires s'appelle Richard Arteau.

Aussitôt les allocutions d'usage des dignitaires terminées, les portes de la Foire de l'emploi se sont ouvertes. Le premier à fouler le parquet du Centre de foires s'appelle Richard Arteau.

«Je tenais à être le premier pour avoir le temps de rencontrer le plus d'employeurs avant la période d'affluence.»

Au moment où il prenait une pause pour raconter son histoire au Soleil, Richard Arteau avait remis son CV à une vingtaine d'employeurs.

Une blessure au dos et un dé- sabusement professionnel ont incité cet ex-préposé aux bénéficiaires à réorienter sa carrière. Le monde de la sécurité et du gardiennage l'intéresse.

Richard Arteau est activement à la recherche d'un emploi depuis huit mois. Il a laissé son CV dans une centaine d'entreprises. «Ce que l'on m'offre, c'est du temps partiel.» Il veut un emploi à temps plein. Du temps partiel, il en fait déjà dans une école secondaire où il est surveillant d'élèves.

Si, au moment de l'entrevue, Richard Arteau n'avait pas encore trouvé le gagne-pain désiré, Isabelle Daigle, elle, flottait sur un nuage à sa sortie du supermarché de l'emploi. «Je vais passer une entrevue dans deux semaines!»

Voilà près de 18 mois qu'elle tente de dénicher un boulot dans une entreprise du secteur touristique.

En arrivant, vendredi, à la Foire de l'emploi, elle a voulu mettre toutes les chances de son côté.

Elle s'est d'abord rendue à l'un des ateliers Brise-Glace où l'un des conseillers lui a refilé quelques trucs pour réussir à faire rapidement bonne impression auprès des employeurs. Jugeant son CV un brin «démodé, elle a ensuite visité le stand CV Express.

Isabelle Daigle a ensuite rencontré une dizaine d'employeurs. Elle sent que le courant a bien passé avec trois d'entre eux.

Directrice générale du Groupe Intégration travail, Karine Roussy explique que son organisme qui accompagne les chercheurs d'emploi, offre des ateliers préparatifs à une foire de l'emploi.

«On recommande aux participants de laisser leur manteau au vestiaire et les enfants à la maison ! Et compte tenu que le temps est restreint, le chercheur d'emploi doit être capable de présenter avec précision et réalisme son bilan de compétence.»

La Foire de l'emploi a des allures d'une grande séance de magasinage à laquelle participent des chercheurs d'emploi et des travailleurs qui viennent voir s'ils ne pourraient pas améliorer leur sort.

À certains stands, la file d'attente est longue. En général, les échanges sont brefs. Rarement plus de cinq minutes. «Oui, nous avons un emploi pour vous. Remettez-nous votre CV.»

Coordonnatrice aux ressources humaines au Groupe environnemental Labrie - une entreprise en pleine expansion - Marie-Claude Boivin affirme qu'elle peut recevoir jusqu'à 500 CV durant les deux jours de la foire. «Est-ce que l'on va trouver les perles rares ? Difficile à dire. Certains postes requièrent des compétences tellement pointues. On se croise les doigts.»

Frappées par une sévère pénurie de main-d'oeuvre, 11 entreprises du secteur des plastiques travaillent ensemble à la Foire de l'emploi. Selon Jean Curadeau, de Plasticompétences, le nombre de CV reçus ces deux dernières années varie entre 700 et 1000. Malgré tout, les entreprises ne parviennent pas à combler tous leurs besoins.

En effet, les chercheurs d'emploi jouent les difficiles par les temps qui courent. En raison du faible taux de chômage, le marché de l'emploi est de leur bord.