Même s'il s'avère particulièrement complexe, le chantier de reconstruction de la ligne 2 chez Tafisa Canada, dans le parc industriel de Lac-Mégantic, avance selon l'échéancier pré-établi.

Même s'il s'avère particulièrement complexe, le chantier de reconstruction de la ligne 2 chez Tafisa Canada, dans le parc industriel de Lac-Mégantic, avance selon l'échéancier pré-établi.

C'est ce qu'avait à annoncer, mercredi, le président-directeur général de l'entreprise, Louis Brassard, qui n'a pu indiquer précisément, toutefois, quand sera remise en opération cette «nouvelle» deuxième ligne de production, se contentant de parler du «troisième quart de l'année 2007».

«Nous avons été très ambitieux dans notre projet de reconstruction. C'est bon d'être ambitieux, mais souvent il arrive des choses plus ou moins prévues. C'est pour cette raison qu'on ne peut être plus précis. Il s'agit d'une remise en état fort complexe», dit Louis Brassard.

Le 17 avril 2006, une explosion suivie d'un incendie majeur est survenue dans le coeur de l'usine, soit l'édifice abritant la presse de la ligne 2, qui fournissait les deux tiers de la production de panneaux de particules chez Tafisa.

«Nous avons actuellement 135 personnes sur le chantier, qui proviennent de différentes firmes locales, régionales, mais aussi nationales et internationales. Il y aura un peu plus de 200 personnes au plus fort des travaux, d'ici quelques semaines. Nous avons étendu ces travaux sur plusieurs semaines, pour ne pas être trop nombreux dans le périmètre assez restreint où ils ont lieu, question de sécurité.»

«C'est un chantier très particulier, en périphérie d'une usine qui est en opération. Il s'y passe immanquablement des interactions. Mais nous avons une excellente collaboration entre l'équipe de gestion et les travailleurs impliqués», continue M. Brassard.

C'est la firme Sandwell EPC inc., de Vancouver, qui est responsable de l'ingénierie et qui supervise les travaux. Elle a confié la gérance du chantier à la firme L. Nardella Associés ltée.

Tafisa Canada en profite pour innover en matière de sécurité.

«Nous allons bien au-delà des standards de l'industrie, en ce qui regarde les bâtiments, les équipements, pour la sécurité des personnes. Nos nouveaux équipements vont aussi accroître notre efficacité, sans augmenter notre capacité de production qui sera la même qu'avant avril 2006. Nous aurons simplement moins de rejets dans notre production», a admis M. Brassard.

«Nos deux principaux défis sont le redémarrage de la ligne 2 de production et, dans la deuxième moitié de 2007, de regagner la clientèle que nous avons perdue.»

Une cinquantaine de travailleurs n'ont pas encore été rappelés à l'ouvrage, sur les 85 qui avaient été mis à pied à la suite des événements d'avril 2006. La majorité devrait être rappelée avant la mise en opération pour suivre une formation et participer au redémarrage.

Il a été impossible de connaître le coût total de reconstruction de l'usine et de la ligne 2 de production. «On ne dévoilera jamais les coûts engendrés par les événements d'avril 2006, pour des raisons d'assurances. On ne pense pas que ces détails-là sont d'intérêt public», a conclu le PDG Brassard.