Ils vivent surtout à Toronto et à Calgary, mais on les trouve aussi à Montréal et dans les autres grandes villes canadiennes. Ils ont en général entre 45 et 64 ans et les trois quarts de ce groupe sélect de 1,2 million de personnes sont des hommes.

Ils vivent surtout à Toronto et à Calgary, mais on les trouve aussi à Montréal et dans les autres grandes villes canadiennes. Ils ont en général entre 45 et 64 ans et les trois quarts de ce groupe sélect de 1,2 million de personnes sont des hommes.

En 2004, il fallait gagner 89 000$ pour faire partie des 5% des déclarants au fisc aux revenus les plus élevés. C'est à peine 9000$ de plus que 22 ans plus tôt.

Avec un revenu de 181 000$, on pouvait se targuer que 99% des Canadiens avaient un revenu inférieur au sien, selon une recherche menée par Brian Murphy, Paul Roberts et Michael Wolfson de Statistique Canada. Il fallait 39 000$ de moins en 1982 pour plastronner de la sorte.

En fait, entre 1992 et 2004, les revenus médians des individus et des familles ont peu bougé tandis qu'il est devenu de plus en plus difficile d'appartenir à la fraction de 0,01% qui gagne le plus. Ce seuil d'entrée est passé de 1,36 million à 2,83 millions.

L'élite canadienne des revenus élevés fait toutefois pitié lorsqu'elle se compare à ses vis-à-vis américains. Aux États-Unis, le seuil de revenus des 10% les plus riches, exprimé en parité de pouvoir d'achat, s'élevait à 118 000$ canadiens.

Seulement 2,4% des revenus des Canadiens franchissent cette barre sélecte. Le seuil américain des 5% s'élève à 185 000$.

Bref, plus on appartient aux échelons élevés des revenus et plus l'écart s'accroît entre les très riches Canadiens et Américains.

Mince consolation, mais en est-ce une? notent les auteurs, «près des deux tiers des Canadiens à plus faible revenu gagnaient autant ou davantage que leurs homologues américains».

L'étude permet d'établir un bris provincial de la répartition des revenus élevés. En 2004, les Québécois représentaient 24,6% des déclarants de revenus au fisc canadien. Ils formaient seulement 17,6% du groupe gagnant 89 000$ et plus, et 10,1% seulement du club des multimillionnaires, loin derrière les Ontariens (50,4%), les Albertains (23,3%) et les Britano-Colombiens (11,5%).

Les auteurs se sont aussi penchés sur un autre aspect de la richesse, soit la valeur du patrimoine des individus ou des familles. Ils constatent que la valeur nette moyenne des quatre cinquièmes de la population qui gagnent le moins équivaut à cinq fois le revenu moyen. La proportion est la même pour la fraction qui gagne le plus.

Pour les moins riches, la valeur nette se résume à la maison et la voiture alors que la part des placements financiers augmente en parallèle avec le revenu.

Une centaine d'individus parmi les plus riches, n'ont pas payé d'impôts en raisons de déductions et de dons au Canada.