Les familles de 10 ex-travailleurs d'Alcan (T.AL) qui ont contracté un cancer du poumon alors qu'ils étaient à l'emploi du géant de l'aluminium, et qui sont aujourd'hui décédés, devront être indemnisées.

Les familles de 10 ex-travailleurs d'Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]] qui ont contracté un cancer du poumon alors qu'ils étaient à l'emploi du géant de l'aluminium, et qui sont aujourd'hui décédés, devront être indemnisées.

C'est ce qu'a tranché la Commission des lésions professionnelles du Québec.

Les employés lésés ont travaillé dans des usines du Saguenay-Lac-Saint-Jean avant que des mesures préventives n'y aient été mises en place.

Dans leurs témoignages devant la commission, des médecins ont expliqué que les travailleurs avaient été exposés à l'usine à plusieurs carcinogènes.

Les carcinogènes sont des substances qui peuvent induire une tumeur maligne chez l'homme ou les animaux.

La Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) refusait d'indemniser les familles des cuvistes, alléguant que le tabagisme était responsable de leur cancer.

La décision de la Commission des lésions professionnelles signifie que les familles des victimes pourront réclamer des indemnités en vertu de la Loi québécoise sur les accidents de travail et les maladies professionnelles.

La commission a toutefois rejeté la requête de quatre successions de travailleurs embauchés un peu plus tard ou qui ont fumé plus longtemps.

Avocate de plusieurs des familles, Marie-Jo Bouchard a qualifié d'extraordinaire pour l'ensemble des travailleurs le jugement de la commission. Elle a exprimé sa satisfaction de voir que la commission a retenu que, même si le tabagisme était un facteur de risque important, il ne fallait pas pour autant négliger l'exposition professionnelle.

Joints vendredi, les responsables d'Alcan ont indiqué qu'ils voulaient étudier la décision de la commission avant de commenter. La porte-parole de la multinationale, Claudine Gagnon, a néanmoins souligné que les conditions et les milieux de travail de leurs employés ont été grandement améliorés ces dernières décennies.

La Commission des lésions professionnelles est un tribunal indépendant à qui on s'adresse pour contester une décision de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST).