À moins d'une surprise, la fusion souhaitée par Abitibi-Consolidated entre sa scierie La Tuque et Produits Forestiers La Tuque devrait bel et bien avoir lieu.

À moins d'une surprise, la fusion souhaitée par Abitibi-Consolidated entre sa scierie La Tuque et Produits Forestiers La Tuque devrait bel et bien avoir lieu.

Les deux syndicats impliqués se sont en effet prononcés en faveur du principe d'intégration des deux usines, vendredi et jeudi. Reste à voir, maintenant, quelle forme prendra l'union des deux usines.

Les résultats sont sans équivoque. Les deux scieries, représentées d'un côté par la FTQ et de l'autre par la CSN, ont accepté massivement l'idée de la fusion, que l'on croit nécessaire pour assurer la survie des deux usines.

Les employés de Produits Forestiers La Tuque l'ont fait à une hauteur de 93 % et les salariés de la scierie La Tuque ont été unanimes.

En revanche, le protocole de cette fusion est toujours à déterminer. Les syndiqués devront prendre position là-dessus au cours de la semaine à venir et ainsi passer à un second vote.

On entrevoit, pour mener à terme cette union, entre autres, une division des quarts de travail, selon les scieries impliquées.

Ainsi, la scierie La Tuque obtiendrait le contrôle du deux tiers des heures d'exploitation au complexe de Rivière-aux-Rats et le tiers restant serait attribué aux employés de Produits Forestiers La Tuque.

Une formule qui soulève nombre de questions. «On est prêt à tenter une certaine expérience. On est en train de vérifier l'aspect juridique, entre autres», a expliqué Patrick Marleau, conseiller syndical de la CSN, sur les ondes de TVA-CHEM.

Cette façon de faire serait tout à fait nouvelle, d'ailleurs. Elle permettrait à tous les travailleurs de conserver leur appartenance à leur syndicat respectif et ceux-ci seraient soumis aux mêmes clauses de la convention collective en cours. Ils auraient également le plein pouvoir sur leurs opérations.

300 travailleurs de retour?

Si le pacte entre les deux scieries et Abitibi-Consolidated est scellé, cela pourrait signifier le retour en poste de 300 travailleurs forestiers, en congé forcé depuis le 19 octobre.

Les opérations forestières pour l'approvisionnement des deux usines avaient dû être stoppées en Haute-Mauricie, étant donné les mauvaises conditions d'exploitation qui prévalaient dans les deux complexes en cours de fusion.

Donc, si l'union se concrétise et que les opérations du complexe de Rivière-aux-Rats reviennent à la normale, leur retour en forêt pourrait se faire sous peu.