Elle a 24 ans et 24 000 $ de dettes d'études. Mille dollars pour chaque année vécue. Et surtout pas toute la vie devant elle pour les rembourser.

Elle a 24 ans et 24 000 $ de dettes d'études. Mille dollars pour chaque année vécue. Et surtout pas toute la vie devant elle pour les rembourser.

Amélie étudie en sciences sociales à l'Université de Montréal. Afin de réduire les coûts, elle habite cette année en résidence, où elle n'a pas le téléphone. "L'idéal est vraiment de me contacter par courriel, car en tant qu'étudiante, je dois bien couper quelque part !" nous écrit-elle.

Chaque jeudi soir, elle retourne chez ses parents pour la fin de semaine. "Ça ne me coûte rien du tout, tout inclus !" précise-t-elle. Elle y travaille une dizaine d'heures, à un taux horaire de 9,75 $.

Amélie fait le trajet entre Montréal et son village natal dans une petite voiture payée 1000 $ avec sa marge de crédit étudiante. "Mais j'ai dû dépenser 1500 $ en réparations l'hiver dernier", ajoute-t-elle.

Elle aura terminé ses études en juillet prochain. Pendant de nombreuses années, elle a caressé le projet de faire un voyage d'un mois au terme de ses études. "Disons que c'est plutôt un rêve qu'un objectif, étant donné ma situation."

Par contre, elle ne pense pas pouvoir éviter les frais d'une nouvelle voiture, l'été prochain. Elle prévoit contracter un prêt auto de 5000 $.

Amélie estime ses revenus pour l'année en cours à 9500 $, pour des dépenses de 6080 $. "Si j'ai autant de dettes, c'est que j'ai commencé à m'endetter au cégep, explique-t-elle. En sortant du cégep, j'avais déjà 6000 $ d'endettement. J'ai eu la brillante idée d'aller vivre en appartement ! C'est pourquoi je souhaite maintenant m'orienter vers les meilleures stratégies et m'outiller du mieux que je peux pour ne pas m'étouffer sous mes dettes !"