Le marché pétrolier devrait se détendre en 2008 et dans les quelques années à venir, estime vendredi l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), qui prévoit une demande mondiale en hausse de 2,5 % l'an prochain, mais aussi une hausse de la production.

Le marché pétrolier devrait se détendre en 2008 et dans les quelques années à venir, estime vendredi l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), qui prévoit une demande mondiale en hausse de 2,5 % l'an prochain, mais aussi une hausse de la production.

Dans son rapport mensuel paru vendredi, l'AIE maintient quasi inchangée sa prévision de demande mondiale pour 2007, à 86 millions de barils par jour (mbj) contre 86,1 mbj lors de sa précédente estimation, et table sur 88,2 mbj en 2008 (+ 2,5 %).

Toutefois, «2008 devrait être une année un peu moins tendue que 2006 et 2007», estime l'Agence, qui dépend de l'OCDE et défend les intérêts énergétiques des pays consommateurs.

La hausse de la demande devrait être compensée par une hausse de la capacité de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de l'ordre de 1 mbj, pour atteindre 35,4 mbj, et par une hausse de 1 mbj de l'offre hors OPEP à 51 mbj, principalement grâce aux pays de l'ex-bloc soviétique, à l'Amérique latine, et à la production de biocarburants.

Au cours des cinq prochaines années, «les investissements dans les capacités de production devraient accroître la flexibilité des raffineurs et leur permettre de mieux répondre à la demande, ce qui devrait également se traduire par moins de pressions à la hausse sur les prix», note l'AIE.

Alors que la saison haute de la consommation d'essence bat son plein aux États-Unis avec les départs en vacances d'été, l'AIE appelle de nouveau l'OPEP à augmenter sa production rapidement pour que les raffineries, dont la production devrait monter en puissance dans les semaines à venir avec la fin de leur période annuelle de maintenance, puissent bénéficier du brut dont elles ont besoin.

«Nous répétons depuis des mois que nous pensons que l'OPEP devrait augmenter sa production au deuxième semestre. Le message est le même dans le rapport de vendredi», a commenté David Fyfe, l'un des principaux analystes de l'AIE.

Les stocks américains d'essence ont progressé de 8,2 millions de barils en mai, en raison de la fin de la période de maintenance des raffineries, mais ceux-ci ne représentent actuellement que 21 jours d'approvisionnement, deux de moins que la moyenne sur cinq ans, ce qui semble insuffisant à l'AIE.