L'industrie aéronautique québécoise a donné un appui enthousiaste à la stratégie de la recherche et de l'innovation du gouvernement du Québec dans une lettre ouverte rendue publique jeudi.

L'industrie aéronautique québécoise a donné un appui enthousiaste à la stratégie de la recherche et de l'innovation du gouvernement du Québec dans une lettre ouverte rendue publique jeudi.

L'industrie cache cependant mal son impatience devant la lenteur du gouvernement fédéral à faire connaître sa propre stratégie.

"C'est clair que ce que le Québec fait, c'est parfait, on est tout à fait contents avec ça, a commenté le directeur du développement des affaires de Bell Helicopter Textron Canada, Michel Legault, en entrevue téléphonique. Mais sans le fédéral, ce n'est pas suffisant pour concurrencer ce qui se passe à l'étranger."

C'est au début de la semaine que le ministre du Développement économique Raymond Bachand a dévoilé les grandes lignes de la stratégie québécoise de la recherche et de l'innovation. Déjà, en juillet dernier, M. Bachand avait présenté une stratégie de développement de l'industrie aéronautique.

"De tels programmes sont essentiels à l'essor de notre industrie ainsi qu'à la consolidation à long terme d'emplois de qualité", est-il écrit dans la lettre ouverte, un document signé notamment par le président du conseil d'administration de la grappe québécoise d'aérospatiale Aéro Montréal Jacques St-Laurent (également président de Bell Helicopter Textron Canada) et le président du conseil d'administration de l'Association québécoise de l'Aérospatiale Don Tambling.

"L'appui gouvernemental permet à des projets complexes, qui nécessitent des années de développement, de voir le jour", écrit-on encore, parlant d'"outils nécessaires pour mieux lutter à armes égales sur le plan international".

Le ministre fédéral de l'Industrie Maxime Bernier a entrepris de revoir le programme Partenariat technologique Canada (PTC), Un programme particulièrement apprécié par l'industrie aéronautique. Celle-ci espérait voir Ottawa annoncer ses intentions cet automne. Elle attend encore.

"On tape du pied", a commenté M. Legault.