L'avocat d'un co-accusé de Conrad Black a dénoncé, jeudi, les procureurs du gouvernement américain, à qui il a reproché d'avoir induit les jurés en erreur avec des «accusations sans fondements» et d'avoir lamentablement échoué dans leur tentative pour prouver que Peter Atkinson a commis un crime.

L'avocat d'un co-accusé de Conrad Black a dénoncé, jeudi, les procureurs du gouvernement américain, à qui il a reproché d'avoir induit les jurés en erreur avec des «accusations sans fondements» et d'avoir lamentablement échoué dans leur tentative pour prouver que Peter Atkinson a commis un crime.

«C'est une cause criminelle, a lancé Me Michael Schachter sur un ton outré. Ce n'est pas un jeu.»

Me Schachter a ajouté qu'Atkinson n'a jamais trompé ou fraudé qui que ce soit, et qu'aucune preuve démontrant le contraire n'a été présentée. Il affirme aussi que rien ne prouve que son client a menti.

«(L'avocat de la poursuite Jeff) Cramer a voulu vous faire croire que Peter avait été impliqué dans une affaire avec laquelle il n'avait rien à voir, a-t-il ajouté. Il voulait gagner, sans respect pour les faits.»

Atkinson, Black et deux autres hommes sont accusés d'avoir empoché illégalement des millions de dollars qui, selon la poursuite, appartenaient aux actionnaires de Hollinger International.

Après la comparution de 31 témoins et le dépôt de quelque 700 documents, la preuve démontrerait plutôt qu'Atkinson a demandé des conseils et ouvert des enquêtes quand des questions ont été soulevées concernant de possibles malversations, a dit Me Schachter.

Il a ensuite rappelé aux jurés que pendant huit jours de témoignage, David Radler, le témoin vedette de la poursuite et l'ancien lieutenant de Conrad Black, n'a jamais impliqué Atkinson dans cette affaire.

«Vous pouvez relire tous les mots du témoignage de David Radler et vous verrez qu'il n'a jamais dit que Peter a fait quoi que ce soit d'illégal, a-t-il lancé. Même si vous deviez croire chaque mot prononcé par David Radler, vous devriez trouver Peter Atkinson non coupable.»

Me Schachter a livré sa présentation enflammée pendant la quatrième journée de plaidoiries finales, qui ont débuté lundi et devraient se terminer au début de la semaine prochaine.

Les avocats de Black et Jack Boultbee ont eux aussi dénoncé la faiblesse des accusations gouvernementales, estimant qu'un dédain envers la richesse et le mode de vie extravagant de Black sont les motivations réelles derrière cette affaire.

L'avocat de Boultbee, Jack Newman, a notamment terminé sa plaidoirie, jeudi, en affirmant aux jurés qu'ils doivent innocenter son client puisque les preuves «présentées par (la poursuite) ne sont pas à la hauteur».