Une étude de la Banque CIBC prévoit que l'économie canadienne surpassera celle des États-Unis l'année prochaine, malgré la vigueur du huard qui atteindra 1,05 $ US.

Une étude de la Banque CIBC prévoit que l'économie canadienne surpassera celle des États-Unis l'année prochaine, malgré la vigueur du huard qui atteindra 1,05 $ US.

D'après Jeff Rubin, économiste en chef et stratège en chef, Marchés mondiaux CIBC l'essor du huard est loin d'être terminé.

L'analyste prévoit que le dollar canadien atteindra 1,05 $ US à la fin de l'an prochain. Il s'agira de la prime de change la plus élevée depuis 1960.

Selon les prévisions économiques de Marchés mondiaux CIBC, au Canada, l'accroissement des bénéfices tirés des ressources continue à faire augmenter les gains des sociétés, les revenus des particuliers et les recettes fiscales.

Étant bien financés, les dépenses à la consommation, les investissements des entreprises et les dépenses publiques devraient contribuer à faire rouler l'économie intérieure à fond de train.

La situation économique américaine est bien différente, affirme l'étude.

Un secteur de la construction en chute libre, des entreprises exerçant un contrôle étroit sur leurs stocks, ainsi que des consommateurs éprouvant des problèmes de crédit, constituent autant de facteurs qui menacent de ramener la croissance du PIB à près de zéro au quatrième trimestre, sans embellie réelle prévue pour le premier trimestre de 2008.

Selon l'analyse, la flambée du huard et la faiblesse de l'économie américaine nuisent au secteur manufacturier canadien, mais cette partie de l'économie canadienne est de plus en plus marginalisée.

En tant qu'élément du PIB, ce secteur est sur le point d'atteindre son plus faible niveau depuis l'après-guerre, estime la CIBC.

Les secteurs de l'automobile et du bois de sciage sont durement touchés par le ralentissement économique aux États-Unis. Mais les pertes subies par le secteur manufacturier sont rapidement résorbées dans la conjoncture économique actuelle.

La banque note que la récente perte de près de 300 000 emplois dans le secteur manufacturier a été largement compensée par la création d'emplois dans d'autres secteurs, ce qui a ramené le taux de chômage national à son plus bas niveau en trente ans.

En fait, dit la CIBC, après divers ajustements, le taux de chômage au Canada sera aussi faible qu'aux États-Unis l'an prochain, pour la première fois depuis 1982.