Les entreprises canadiennes font les frais des mesures de sécurité plus strictes mises en place le long de la frontière avec les États-Unis depuis les attentats du 11 septembre, démontre une nouvelle étude réalisée par le Conference Board.

Les entreprises canadiennes font les frais des mesures de sécurité plus strictes mises en place le long de la frontière avec les États-Unis depuis les attentats du 11 septembre, démontre une nouvelle étude réalisée par le Conference Board.

L'étude a aussi révélé que le volume des échanges commerciaux n'avait pas diminué malgré les longues files d'attentes aux postes frontaliers, en raison des efforts importants des entreprises canadiennes pour exporter leurs produits aux Etats-Unis.

«Toutefois, les entreprises canadiennes paient un prix élevé, a noté le Conference Board. Même une petite augmentation des coûts pourrait amener les entreprises à un point de non-retour au-delà duquel il devient moins avantageux de produire ici, au Canada.»

Les auteurs ont reconnu qu'une précédente étude avait indiqué que les exportations canadiennes avaient diminué à cause de la situation frontalière, mais ils ont précisé que cette première étude avait utilisé des dollars courants plutôt que des dollars constants, et qu'elle avait été conduite sur une période plus courte qui ne lui permettait pas de déceler les tendances plus générales.

Le Conference Board a noté une exception à ses conclusions générales: le poste frontalier de Fort Erie a vu son achalandage diminuer fortement. L'étude a révélé que la circulation avait été redirigée vers d'autres postes frontaliers.

Ce changement d'itinéraire vers des postes plus efficaces serait en fait une des mesures adoptées par les entreprises canadiennes pour composer avec les nouvelles règles de sécurité.

L'étude a conclu que le Canada pouvait toujours être un endroit privilégié pour les entreprises qui desservent le marché américain si des programmes, comme la séparation du cargo pré-approuvé du reste de la circulation aux postes frontaliers, étaient mieux implantés.

L'étude a aussi recommandé aux gouvernements canadien et américain de garder les règles simples et prévisibles, de créer des infrastructures adéquates et de mieux se coordonner sur des questions comme le cargo pré-approuvé.