La Réserve fédérale américaine (Fed) a moins hésité à laisser ses taux inchangés en septembre qu'en août au vu des développements économiques, selon les minutes de sa dernière réunion publiées mercredi.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a moins hésité à laisser ses taux inchangés en septembre qu'en août au vu des développements économiques, selon les minutes de sa dernière réunion publiées mercredi.

"Les membres ont noté que certains des développements récents indiquaient des perspectives d'inflation un peu meilleures et de ce fait rendaient la décision sur les taux un peu moins difficile qu'en août, lorsqu'elle semblait particulièrement prise sur le fil" du rasoir, souligne le compte-rendu de la réunion du 20 septembre.

Parmi ces développements, la Fed cite "des baisses importantes des prix de l'énergie, certains signes plus marqués de ralentissement économique et des niveaux légèrement moins élevés de l'inflation".

La Fed avait alors laissé inchangé son principal taux à 5,25%, pour la deuxième fois consécutive.

Du côté de l'inflation "la plupart des participants ont estimé que l'issue la plus probable serait une réduction des tensions inflationnistes, mais que le déclin attendu ne se ferait que graduellement", soulignent les minutes.

Ils ont de plus noté que "les incertitudes entourant cette prévision penchaient plus vers une inflation plus élevée que vers une inflation moins élevée".

Un certain nombre de membres de la banque centrale se sont de plus inquiétés d'une hausse des attentes d'inflation et d'une remise en cause de la détermination de la Fed sur ce sujet "si les pressions sur les prix et les coûts augmentaient, ou même si l'inflation de base ne se modérait pas".

Les gouverneurs de la Fed ont toutefois noté une série de facteurs encourageants. Par exemple la forte baisse des prix de l'énergie "devrait, si elle dure, aider à réduire l'inflation dans son ensemble".

"De plus, les entreprises devraient rencontrer une plus grande résistance lorsqu'elle tenteront d'augmenter leurs prix dans le contexte économique moins robuste qui devrait prévaloir pendant un certain temps", ajoute le compte-rendu.

Le ralentissement de la croissance "devrait aussi jouer un rôle pour atténuer les tensions sur les ressources", selon eux.

"Beaucoup de participants ont estimé que l'expansion allait probablement évoluer près du potentiel de croissance de l'économie cette année et en 2008", soulignent les minutes.

Mais "compte tenu des incertitudes, il n'est pas à exclure que la performance soit beaucoup plus faible", a noté la Fed.

Notamment "des incertitudes considérables ont été exprimées sur l'ampleur du ralentissement du secteur immobilier résidentiel, et sur le degré auquel ce ralentissement et la décélération des prix des logements affecterait la consommation et les dépenses à l'avenir", selon le compte-rendu.

"Pour l'instant, la baisse de l'activité sur le marché immobilier ne semble pas s'être beaucoup transmise aux autres secteurs de l'économie", a noté la banque centrale.

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