Les cours du pétrole reprenaient leur déclin mardi, à l'ouverture du marché new-yorkais, plombés par l'abondance de l'offre mondiale de pétrole et par les signes de ralentissement de l'économie américaine.

Les cours du pétrole reprenaient leur déclin mardi, à l'ouverture du marché new-yorkais, plombés par l'abondance de l'offre mondiale de pétrole et par les signes de ralentissement de l'économie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre baissait de 1,38 dollar à 59,65 dollars vers 14H10 GMT. Il a déjà cédé 1,88 dollar lundi, et près de 24% depuis son record historique de la mi-juillet (78,40 dollars).

"Le marché a réalisé que la décision du Venezuela et du Nigeria de réduire leur production de 170.000 barils par jour va avoir peu d'impact sur la situation de sur-approvionnement du marché", a commenté Bart Melek, analyste chez BMO Capital Markets.

"Alors que l'offre excèdera la demande de 2,4 millions de barils par jour d'ici au deuxième trimestre 2007 et qu'il est peu probable que l'Opep veuille faire flamber les prix au moment où l'économie américaine se fragilise, il faut s'attendre à une plus forte baisse des prix", a ajouté M. Melek.

"Les données économiques récentes ont soulevé des doutes sur la viabilité de la croissance économique américaine", a aussi noté Mike Fitzpatrick, analyste à la maison de courtage Fimat.

L'indice composite d'activité du secteur industriel aux Etats-Unis (ISM), publié lundi, a ainsi chuté plus que prévu, s'établissant à 52,9%, "soit son plus bas niveau depuis mai 2005", a remarqué Bart Melek.

"Une baisse de l'activité des industries américaines engendre une moindre demande pour les matières premières et une baisse des prix", a souligné l'analyste.

aag/ito/chv