Les chefs syndicaux du Canada préviennent que la patience des travailleurs est épuisée et que le gouvernement doit faire davantage pour freiner l'hémorragie d'emplois manufacturiers qui frappe le pays, et spécialement l'Ontario.

Les chefs syndicaux du Canada préviennent que la patience des travailleurs est épuisée et que le gouvernement doit faire davantage pour freiner l'hémorragie d'emplois manufacturiers qui frappe le pays, et spécialement l'Ontario.

L'occupation d'usines cette semaine et des manifestations prévues pour le week-end, en plus d'une démonstration sur la colline parlementaire à Ottawa à la fin du mois, ne pourraient être qu'un début, préviennent-ils.

«Personne ne semble comprendre que le secteur manufacturier est en crise au Canada, a dit Buzz Hargrove, le président des Travailleurs canadiens de l'automobile. Nous espérons que les manifestations (...) vont attirer l'attention sur cette crise.»

Les leaders syndicaux affirment qu'environ 250 000 emplois manufacturiers bien rémunérés ont été perdus depuis cinq ans, dévastant des familles et des communautés entières.

Le taux de chômage atteint actuellement 6,1%, son niveau le plus bas en 33 ans, mais les dirigeants syndicaux prétendent que les nouveaux emplois sont souvent des postes temporaires ou à temps partiel, qui offrent des salaires faibles, peu ou pas d'avantages sociaux, et aucune sécurité d'emploi.

Le secteur automobile aurait perdu à lui seul 17 000 emplois depuis deux ans, et d'autres pertes sont anticipées.

«Les travailleurs sont frustrés, ils commencent à être en colère, a dit Wayne Fraser, le directeur du syndicat des Métallos, dont les membres ont organisé des manifestations dans 10 villes ontariennes cette semaine pour sensibiliser la population à la situation. Ce sera le chaos, cet été en Ontario.»