Le National Transportation Safety Board (NTSB) des États-Unis a montré du doigt le moteur qui équipait un biréacteur régional CRJ200 de Bombardier qui s'est écrasé en octobre 2004 au Missouri.

Le National Transportation Safety Board (NTSB) des États-Unis a montré du doigt le moteur qui équipait un biréacteur régional CRJ200 de Bombardier qui s'est écrasé en octobre 2004 au Missouri.

Le NTSB n'a pas encore terminé son rapport final sur l'accident, mais il a noté un problème de sécurité qui pourrait empêcher les pilotes de faire redémarrer un moteur après une panne des deux moteurs en vol.

Le vol 708 de Pinnacle Air, transporteur régional lié à Northwest Airlines, s'est écrasé au sud de Jefferson City, au Missouri, tuant ses deux pilotes. Il n'y avait pas de passagers à bord.

C'est après s'être rendu à l'altitude limite permise par le manufacturier que l'appareil a décroché et que ses deux moteurs CF34 de GE ont flanché. Les pilotes ont essayé à plusieurs reprises de faire redémarrer les moteurs, sans succès, avant que l'appareil ne s'écrase.

Le NTSB suspecte que les moteurs sont demeurés bloqués en raison d'une différence de température entre la partie immobile du moteur et le centre mobile, un phénomène appelé "core lock". À haute altitude et à grande puissance, cette différence de température est à son maximum puisque l'air est très froid.

Le NTSB a indiqué que les procédures d'essai en vol de Bombardier ne sont peut-être pas suffisantes pour s'assurer qu'il n'y aura pas de blocage après un arrêt des moteurs à haute altitude et à grande puissance.

L'agence a recommandé à la Federal Aviation Administration (FAA) d'exiger des manufacturiers qui utilisent des moteurs CF34 qu'ils effectuent des essais de redémarrage à haute altitude et à grande puissance. Plus de 1000 CRJ100, CRJ200 et CRJ440, et 550 Challenger 601 et 604 sont équipés des moteurs visés.

Le porte-parole de Bombardier Aéronautique, Marc Duchesne, a fait valoir que le "core lock" était un phénomène très rare.

"Les CRJ100 et CRJ200 ont accompli plus de 22 millions de départ et 26 millions d'heures de vol avec ces moteurs, a-t-il souligné. Ce sont des moteurs très fiables."