Le conglomérat indien Reliance vient d'acheter une licence de fabrication du Groupe IPL, de Saint-Damien-de-Bellechasse.

Le conglomérat indien Reliance vient d'acheter une licence de fabrication du Groupe IPL, de Saint-Damien-de-Bellechasse.

Le président et chef de la direction de IPL, Serge Bragdon, a déclaré à La Presse Affaires qu'il espère conclure bientôt d'autres partenariats avec le géant diversifié, sans toutefois avoir déjà un plan défini, ni un échéancier.

Reliance a décidé l'an dernier d'investir des milliards de dollars dans l'implantation en vitesse d'un réseau national de distribution alimentaire, partout en Inde, avant l'arrivée des magasins et des centres de distribution de chaînes étrangères, comme Wal-Mart (qui veut acheter Trust Mart en Chine, au prix de un milliard $US).

" Pour trouver la meilleure caisse de manutention de fruits et légumes, Reliance a fait le tour du monde et son équipe a abouti à Saint-Damien ", a raconté le président.

Serge Bragdon a expliqué que c'est par l'Université de la Floride, avec qui IPL travaille sur la chaîne de froid, que Reliance a trouvé sa caisse Smart Crate. " C'est la référence ", dit-il, parce que les maraîchers l'utilisent dès la récolte et qu'elle facilite la ventilation et la conservation. Le président n'a pas voulu préciser les termes du contrat.

L'essentiel serait à venir, par contre. Les équipes de Reliance et d'IPL se sont visitées et ont développé des atomes crochus. " Pour IPL, la licence est une porte d'entrée ", a dit Serge Bragdon. Reliance voulait pouvoir utiliser la Smart Crate, et vite. " Pour IPL, les possibilités sont énormes à long terme. " La force d'IPL dans l'ingénierie et le développement peut répondre aux besoins de Reliance qui, par ailleurs, fabrique même des résines de plastique.

Des usines de Reliance sortent " des produits très intéressants que IPL pourrait distribuer en Amérique du Nord. Et dire que l'Inde n'était même pas dans le plan stratégique d'IPL ", a souligné Serge Bragdon.

Le président d'IPL participait hier au deuxième sommet sur l'industrie de la plasturgie, au cours duquel près de 200 industriels et partenaires ont approuvé le plan de croissance de ce secteur du Québec: productivité, innovation et développement durable.

Le directeur général de l'Association canadienne de l'industrie des plastiques (ACIP) au Québec, Pierre Fillion, a souligné qu'en plus d'IPL et du Groupe Royal, son secteur compte 800 PME qui emploie 30 000 personnes et réalise un chiffre d'affaires global de cinq milliards de dollars. Après une croissance deux fois plus forte que la production nationale jusqu'à l'an dernier, les membres d'ACIP Québec doivent cependant faire face à la hausse du coût des résines et du dollar canadien, de même qu'à la pénurie de la main d'oeuvre et à la concurrence mondiale.

Pierre Fillion a par contre lancé ses membres sur le marché international à l'aide de trois missions commerciales en Chine et d'une autre en Inde. Déjà, 40 compagnies de plastique font des affaires avec la Chine et la plupart ont augmenté leurs revenus et embaucher, grâce aux exportations, transferts technologiques et partenariats, a-t-il dit.

" Le but, c'est de développer pour le plastique du Québec des capacités internationales ", selon Pierre Fillion. Faspac a ainsi conclu un accord de fabrication avec la Chine pour ses sacs recyclables plus performants que la PME de 60 employés conçoit à Montréal et qu'elle vend déjà aux pharmacies Jean Coutu.

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