Des jurés ont donné raison, mardi, à la pharmaceutique Merck quand ils ont tranché que son Vioxx, un anti-inflammatoire jadis populaire dont la production a depuis été discontinuée, n'a pas causé la crise cardiaque qui a emporté une femme obèse de 52 ans en 2003.

Des jurés ont donné raison, mardi, à la pharmaceutique Merck quand ils ont tranché que son Vioxx, un anti-inflammatoire jadis populaire dont la production a depuis été discontinuée, n'a pas causé la crise cardiaque qui a emporté une femme obèse de 52 ans en 2003.

Un jury du comté de Madison, dans l'État de l'Illinois, a estimé que si Merck savait ou aurait dû savoir que le Vioxx comportait des risques pour des patients comme Patty Schwaller, elle avait néanmoins informé correctement médecins et consommateurs des risques potentiels liés à l'utilisation du médicament.

Après avoir délibéré une vingtaine d'heures en deux jours, les jurés ont tranché que l'anti-inflammatoire n'était pas la «cause immédiate» de la mort de Mme Schwaller, qui prenait du Vioxx depuis une vingtaine de mois.

L'entreprise avait fait valoir que l'obésité de Mme Schwaller et d'autres facteurs expliquaient plus vraisemblablement l'effondrement soudain et la mort de cette femme de 1,57 mètre qui pesait entre 113 et 136 kilos.

Le mari de Mme Schwaller prétendait que le Vioxx avait contribué à la mort de sa femme et que Merck n'avait pas fait assez pour informer les consommateurs que la substance augmentait les risques de maladies cardiovasculaires.

Cette victoire est la 10e de Merck en 15 procès qui ont porté sur le Vioxx depuis que la firme l'a retiré des tablettes après avoir découvert que son utilisation accroissait le risque de crises cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux.

Un des avocats de Mme Schwaller a indiqué que le verdict sera porté en appel.