Si vous engouffrez une tablette de chocolat ou ingurgitez une boisson gazeuse pour remédier à une baisse d'énergie au travail, vous faites fausse route et vous n'êtes pas seul.

Si vous engouffrez une tablette de chocolat ou ingurgitez une boisson gazeuse pour remédier à une baisse d'énergie au travail, vous faites fausse route et vous n'êtes pas seul.

C'est ce qui ressort d'une étude effectuée par la maison de sondage Decima et publiée mercredi par le portail de recrutement en ligne Workopolis.

Selon l'enquête, presque la moitié des Canadiens ressent une baisse notable d'énergie au travail au moins une fois par semaine. De plus, 42% des répondants ont tendance à se tourner vers une collation sucrée ou un café pour de l'énergie immédiate.

Paradoxalement, plus des deux tiers des Canadiens (77%) s'affirment conscients que ce n'est pas la meilleure solution et que leurs choix alimentaires affectent leur productivité.

«Vous êtes vraiment ce que vous mangez, commente la nutritionniste Kristen Schiener. Non seulement les aliments que nous choisissons affectent notre santé en général, mais ils ont aussi un impact sur notre productivité pendant la journée de travail.»

La nutritionniste avertit qu'un grand apport d'énergie instantanée ne fait qu'amplifier le problème. «Beaucoup de Canadiens prennent une boisson gazeuse ou une collation sucrée quand ils se sentent fatigués et connaissent un effet yo-yo. Ils reçoivent une brève décharge d'énergie, suivie par un crash important.»

D'ailleurs, rien n'est pire que la tentation, surtout quand une distributrice met une tablette de chocolat ou un Pepsi à portée de main. C'est justement ce que notent 56% des répondants au sondage. Ils constatent que leur milieu de travail ne leur donne pas un accès facile à des aliments nutritifs.

«Les distributrices sont omniprésentes au travail et leur contenu contribue à notre tour de taille mais pas à la taille des profits de nos compagnies», réagit Patrick Sullivan, président de Workopolis.

Les autres données du sondage ne rassurent pas quant aux habitudes de vie des travailleurs canadiens.

En effet, 27% utilisent le café comme unique carburant le matin. Et 29% des plus jeunes (18 à 24 ans) préfèrent enfoncer le bouton snooze de leur réveil-matin que se lever pour déjeuner.

L'étude permet aussi à Workopolis de dresser le portrait des différents régimes adoptés par les Canadiens:

- 62% préparent un lunch qu'ils emportent au travail;

- 10% achètent de la nourriture assez saine une fois sortis de la maison, souvent une salade ou un sandwich;

- 9% mangent strictement pour le plaisir. Peu importe leurs choix, ils interrompent le travail pour leur repas;

- 6% se disent trop occupés pour s'arrêter le temps d'un dîner;

- 5% sont des amateurs de restauration rapide, dévorant un hot-dog ou une pointe de pizza afin de se ravitailler;

- 3% mangent des plats surgelés cuits au micro-ondes.

Le sondage téléphonique a été effectué du 28 juin au 3 juillet auprès de 577 travailleurs canadiens. La marge d'erreur est de 4,1%.