Le président du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) affirme qu'il tentera de contrecarrer le projet du milliardaire Kirk Kerkorian, qui souhaite faire l'acquisition de Chrysler, par crainte que l'homme d'affaires ne soit éventuellement la cause de milliers de licenciements.

Le président du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) affirme qu'il tentera de contrecarrer le projet du milliardaire Kirk Kerkorian, qui souhaite faire l'acquisition de Chrysler, par crainte que l'homme d'affaires ne soit éventuellement la cause de milliers de licenciements.

Buzz Hargrove a expliqué, mardi, que la firme Tracinda de M. Kerkorian et les investisseurs privés qui étudient la situation de Chrysler ont une longue histoire de décisions défavorables aux travailleurs.

«Nous ne faisons pas vraiment confiance à M. Kerkorian, a dit M. Hargrove en entrevue. Il a fait des milliards en achetant à faible coût, en supprimant des emplois et en envoyant des gens au chômage, avant de revendre.»

Les TCA représentent 11 000 employés de Chrysler au Canada. Le contrat de travail qui les lie au constructeur automobile est valide jusqu'en septembre 2008, un an de plus que leurs confrères des United Auto Workers (UAW) des États-Unis.

M. Hargrove précise que le syndicat serait favorable à l'acquisition de Chrysler par un acheteur qui préserverait l'intégrité de l'entreprise et qui respecterait le contrat de travail en vigueur présentement.

La société d'investissement Tracinda a révélé par lettre, la semaine dernière, qu'elle préparait une offre de 4,5 milliards US en espèces pour Chrysler. Elle aurait l'intention d'offrir aux UAW une participation importante dans Chrysler, notamment pour réagir à l'explosion des coûts des avantages sociaux.

La lettre ne mentionne toutefois pas une offre similaire pour les TCA, mais M. Hargrove a indiqué que son syndicat ne serait pas intéressé.