L'ex-bras droit de Vincent Lacroix à la tête de Norbourg, Éric Asselin, ainsi que sa conjointe, Chantal Thibodeau, se sont placés mercredi sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.

L'ex-bras droit de Vincent Lacroix à la tête de Norbourg, Éric Asselin, ainsi que sa conjointe, Chantal Thibodeau, se sont placés mercredi sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.

Le Journal de Montréal révèle dans son édition de jeudi que celui qui était vice-président aux finances de Norbourg avant l'éclatement du scandale financier a retenu les services du bureau Daniel Girouard & Associés, selon Me Jean Lozeau, qui n'était pas disponible mercredi pour commenter la procédure de son client.

Me Lozeau a toutefois eu le temps de faire préparer un très court communiqué de presse où il explique comment cette «procédure» permettra à son client d'assurer «la subsistance de sa famille, qui compte trois enfants en très bas âge».

Il fait en outre allusion à la «vie professionnelle future» de son client, qui est comptable.

Le principal intéressé, Éric Asselin, «ne fera pas de commentaires», a fait savoir, pour sa part, le porte-parole de la firme de relations publiques qui s'occupe de son dossier.

330 000 $

L'étau s'était resserré autour d'Éric Asselin, en juillet 2006, lorsque le syndic chargé de la faillite de cinq firmes du groupe financier déchu de Vincent Lacroix lui avait réclamé le remboursement d'une somme de 330 000 $.

Le syndic Gilles Robillard, de la firme RSM Richter, avait alors allégué que l'ex-vice-président avait obtenu ces fonds «sans aucune considération, sans droit, illégalement et en fraude des droits des créanciers».

Il a été mis en preuve que la somme a servi à acquérir, pour l'essentiel, une propriété de 320 500 $ à Beauport (Québec) au nom de Chantal Thibodeau, conjointe d'Éric Asselin.

Le paiement avait été effectué au moyen d'un chèque de 330 000 $ émis par Ascensia, une division du Groupe Norbourg.

Les amis italiens

Éric Asselin avait fait des vagues lors de sa comparution devant les tribunaux, au printemps 2006, dans l'affaire Norbourg. Il avait fait sourciller son ancien patron avec des déclarations incendiaires.

Selon lui, Vincent Lacroix lui aurait déjà confié avoir accumulé de fortes sommes grâce, entre autres, à ses «amis italiens», qui l'auraient aidé à financer les activités de l'entreprise.

Cette allusion à la communauté italienne n'avait pas manqué d'importuner Vincent Lacroix, qui avait demandé à son ex-bras droit de «laisser de côté la communauté italienne».