Le prochain chef de la direction de la Banque Nationale (T.NA), Louis Vachon, affirme que la sixième banque du pays concentrera ses énergies sur la croissance de ses activités en cours, plutôt que de s'investir dans la recherche d'acquisitions aux États-Unis ou ailleurs.

Le prochain chef de la direction de la Banque Nationale [[|ticker sym='T.NA'|]], Louis Vachon, affirme que la sixième banque du pays concentrera ses énergies sur la croissance de ses activités en cours, plutôt que de s'investir dans la recherche d'acquisitions aux États-Unis ou ailleurs.

Nommé à la tête de l'institution la semaine dernière, le directeur de l'exploitation actuel de la banque a expliqué, mercredi, qu'il consultera son équipe de gestion, au cours des prochains mois, avant de prendre une décision.

«Je serais très surpris que nous décidions, après notre processus d'orientation stratégique, d'acheter une banque aux États-Unis ou ailleurs, a-t-il déclaré lors d'une conférence organisée par Marchés financiers RBC. Il y a encore de la place pour la croissance au Québec et au Canada, et nous allons nous concentrer là-dessus.»

Tout changement éventuel sera annoncé à la fin du printemps ou au début de l'été, a-t-il précisé.

M. Vachon remplacera Réal Raymond, qui quitte la Banque Nationale après 37 ans, dont cinq à titre de chef de la direction. S'il a vanté le travail de son prédécesseur, M. Vachon a dit croire que la banque pourrait tirer un meilleur profit des ventes croisées à ses clients personnels et institutionnels.

Il a aussi dit avoir l'intention de protéger l'équilibre atteint par la banque entre les services bancaires aux particuliers et ceux offerts aux entreprises, ainsi qu'entre la gestion de patrimoine et les marchés financiers.

«Nous aimons ce mélange (qui) apporte un bel équilibre entre la qualité et la quantité des bénéfices, a-t-il dit. C'est un modèle de risque de qualité et je n'ai certainement pas l'intention d'y apporter des changements importants.»

Les analystes s'attendent aussi à voir M. Vachon poursuivre la stratégie mise en place par M. Raymond, qui a permis à la valeur des actions de la banque de plus que doubler en cinq ans.

«La banque a trouvé la recette du succès et je pense que ça va continuer, a dit Susan Cohen de Dundee Securities. Il y a peut-être quelques secteurs où ils pourraient augmenter leur part de marché avec de nouveaux produits (...) mais le concept supra-régional, qui fait du Québec leur principal centre d'intérêt, continuera sous M. Vachon.»

La Banque Nationale a eu des revenus de 6,5 G$ pendant l'année fiscale 2006 et a généré un profit net de 871 M $ pendant cette période.

À la Bourse de Toronto, mercredi, le titre de l'institution financière a reculé de 18 cents, terminant à 64,05 $.