Entre 2001 et 2007, le pourcentage d'acheteurs de première maison qui avaient demandé un prêt hypothécaire préétabli avant de déposer une offre d'achat est passé de 73% à 62%, une tendance jugée «troublante» par une spécialiste.

Entre 2001 et 2007, le pourcentage d'acheteurs de première maison qui avaient demandé un prêt hypothécaire préétabli avant de déposer une offre d'achat est passé de 73% à 62%, une tendance jugée «troublante» par une spécialiste.

Confronté à un marché immobilier compétitif, où c'est souvent le vendeur qui a le gros bout du bâton, il semblerait que les acheteurs potentiels prennent moins le temps d'effectuer les recherches nécessaires avant de prendre des décisions financières importantes, ce qui ne va pas sans risque.

Pour Cid Palacio, vice-présidente chez BMO Groupe financier, bien des jeunes sous-estiment les conséquences de l'acquisition d'une propriété.

«De nombreux acheteurs de première maison trouvent difficile d'adopter les changements de mode de vie qui viennent souvent avec l'accession à la propriété», indique-t-elle.

En outre, sans prêt hypothécaire préétabli, certains acheteurs se trouvent obligés d'accepter des conditions de prêt plus contraignantes financièrement que prévu.

Pour éviter les désillusions, Mme Palacio conseille aux nouveaux acheteurs de faire preuve de réalisme, en évaluant bien les tenants et aboutissants de leur décision.

Magasiner son hypothèque avant d'avoir fait une offre d'achat et obtenir un prêt hypothécaire préétabli peuvent permettre de réaliser des économies importantes et évitent les mauvaises surprises.

«Un prêt hypothécaire préétabli peut vous protéger des fluctuations de taux en gelant un taux d'intérêt durant plusieurs mois pendant que vous magasinez pour une maison», remarque-t-elle.

Mme Palacio souligne d'ailleurs que le taux hypothécaire ne devrait pas être la seule donnée considérée, loin s'en faut.

«Le fait de choisir des options qui conviennent à votre situation peut vous faire économiser plusieurs centaines de milliers de dollars», insiste-t-elle.

On pense par exemple à la durée du prêt ou à savoir si le taux de l'hypothèque est fixe ou ouvert. Certains prêts ont des taux progressifs, ce qui requiert une bonne préparation.

Plus réglementé, le marché du prêt hypothécaire au Canada est cependant moins menacé en ce moment que celui aux Etats-Unis, où des défauts de paiement en série ont entraîné la faillite du plus important prêteur à risque du pays, New Century, le 2 avril dernier, et mettent sous pression d'autres sociétés.

Des prêts dits « exotiques », consentis à des personnes avec un mauvais crédit, avaient fait leur apparition ces dernières années au sud de la frontière, avec des conséquences parfois désastreuses pour des acheteurs mal préparés.