Plusieurs facteurs peuvent expliquer le taux catastrophique de décrochage déploré dans la région. La solution, elle, passe par la mobilisation de tous.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer le taux catastrophique de décrochage déploré dans la région. La solution, elle, passe par la mobilisation de tous.

C'est du moins ce que soutient le président de la Chambre de commerce et d'industrie Magog-Orford, Pierre Lefebvre, en réaction au dossier que La Tribune a consacré à l'état de santé de l'économie sherbrookoise, la semaine dernière, et à l'intérieur duquel il a été question de ce taux de décrochage qui classe la région dans le peloton de queue au Québec en la matière.

La situation n'est pas nouvelle et n'épargne pas la région de Memphrémagog. Elle préoccupe aussi les gens d'affaires, a d'abord souligné M. Lefebvre.

Il a ajouté que plusieurs facteurs peuvent expliquer le phénomène, dont "l'accent mis de l'avant par le Québec sur l'économie du savoir et la valorisation à outrance des emplois surspécialisés et, principalement, de haute technologie. Les emplois qui exigent moins d'études ont été mis de côté, dénigrés. On en a découragé plusieurs à se diriger vers ces métiers même s'ils représentent de bonnes perspectives d'emplois."

À cela s'ajoutent "les valeurs relatives au travail, qui enjoignent les deux parents à travailler pour gagner leur vie et qui laissent moins de temps pour la famille. Donc, moins d'encadrement nécessairement pour les enfants."

Un autre facteur, selon M. Lefebvre, est "la consommation et l'endettement des jeunes qui ne laissent d'autres choix que de travailler pour payer ses dettes et avancer plus vite dans la vie."

Enfin, "l'appel d'emplois directs à temps plein dans certains secteurs qui ne requièrent pas de diplôme et dont l'horaire de travail ne coïncide pas avec le milieu scolaire est un facteur important. Sur ce point, la CCIMO entend travailler de concert avec les gens de l'éducation.

Comme l'explique M. Lefebvre, "le décrochage scolaire ne se règle pas seul, mais avec la participation de l'ensemble. C'est un problème de société. Il y a des exemples de réussite dont nous devrons nous inspirer."