La Société des alcools du Québec (SAQ) est de plus en plus rentable. Au cours de la dernière année, la société d'État a engrangé des profits de plus de 700 millions $, a appris Le Soleil.

La Société des alcools du Québec (SAQ) est de plus en plus rentable. Au cours de la dernière année, la société d'État a engrangé des profits de plus de 700 millions $, a appris Le Soleil.

Des documents du ministère des Finances révèlent notamment que la SAQ a roulé sur l'or en 2006-2007.

L'exercice financier annuel terminé au 31 mars dernier fait état d'un bénéfice net d'au moins 702 millions $, en progression de 6 %. L'an dernier, la SAQ avait déclaré des profits sans précédent de 657 millions $.

Mercredi, à la SAQ, personne n'a voulu commenter cette autre excellente performance financière. «Nous n'avons pas l'habitude de discuter de nos résultats avant que notre rapport annuel soit publié», a fait valoir la porte-parole Linda Bouchard.

Chaque année, la SAQ dépose quelque part en juin devant l'Assemblée nationale son bilan annuel officiel.

Quoi qu'il en soit, les ventes de bouteilles de vin sont demeurées le moteur de croissance de la SAQ au cours des 12 derniers mois. À la SAQ, 75 % des revenus émanent de la vente de bouteilles de vin alors que 16 % proviennent des spiritueux.

Des conseils payants

Évidemment, la nouvelle approche-client privilégiée par la SAQ et ses conseillers en vins a rapporté gros l'an dernier.

Selon la SAQ, un client bien conseillé en magasin tend à augmenter sa facture moyenne de 30 à 65 %. Actuellement, l'achat moyen d'un client de la société d'État tourne autour de 17 $.

Continuant à chérir sa clientèle dite passionnée - qui génère 25 % des ventes - , la SAQ s'est attaquée au très porteur marché des découvreurs dits conviviaux âgés entre 30 et 35 ans.

Dans cette nouvelle approche, la SAQ a ainsi fait davantage de place aux produits dits de spécialités.

Résultat: au troisième trimestre, les ventes de bouteilles de vin dont le prix oscillant entre 24 et 25 $ ont bondi de 50 %. Pendant cette même période, les bouteilles vendues entre 14 et 17 $ ont vu leurs ventes progresser de 20 %.

En décembre, soit le mois le plus achalandé - la SAQ y réalise 15 % de son chiffre d'affaires annuel - , les différentes promotions offertes dans les succursales ont contribué à hausser les ventes de vins de près de 10 %.

Avec un chiffre d'affaires avoisinant les 3 milliards $, la SAQ a poursuivi son contrôle serré sur ses dépenses d'exploitation, en progression de moins de 4 %.

Comme l'an dernier, les revenus engrangés dans les épiceries et les dépanneurs ont affiché une légère baisse. En contrepartie, les ventes réalisées dans les succursales et les centres spécialisés ont augmenté de 10 %.

Nouvelle Sélection

En 2006, la SAQ a aussi lancé un nouveau concept de magasins Sélection dans la région de Montréal.

Réservée uniquement au grand public, cette nouvelle génération des Sélection offre un vaste choix de vins bas, moyen et haut de gamme entouré de plusieurs équipes de conseillers spécialisés.

Bien qu'elle se dit à l'écoute de sa clientèle, la SAQ n'a toutefois pas l'intention, du moins pour l'instant, de changer ses bannières Classique, Sélection et Express.

Déjà, le concept Express s'avère très rentable. Au pied carré, ce type de magasin génère un profit moyen de 720 $ alors que l'ensemble du réseau offre un rendement moyen de 489 $ au pied carré.

Depuis 1996, année où sont apparues les bannières Express, Classique et Sélection, la SAQ dit avoir investi moins de 100 millions $ pour revoir la configuration de son réseau, tout en ouvrant 60 nouveaux magasins.

Rapport financier pour l'année 2006Profit de 657 millions $

Exercice financier terminé le 31 mars 2007

Profit net d'au moins 702 millions $ en progression de 6 %