Les principaux dirigeants de BCE pourraient encaisser des millions de dollars en indemnités et en options d'achat d'actions en cas de changement de contrôle du géant des télécoms.

Les principaux dirigeants de BCE pourraient encaisser des millions de dollars en indemnités et en options d'achat d'actions en cas de changement de contrôle du géant des télécoms.

Et ces sommes seraient encore gonflées, tels des «parachutes dorés», si ces hauts dirigeants étaient licenciés rapidement par les nouveaux propriétaires de BCE, probablement de grosses caisses de retraite, tel qu'annoncé ces derniers jours.

C'est ce qu'indique la circulaire de direction que BCE a déposée en fin de journée mardi auprès des autorités boursières.

Il s'agit d'une étape réglementaire en vue de son assemblée annuelle d'actionnaires, convoquée pour le mercredi 6 juin prochain à Montréal.

Entre autres, dans le cas du président et chef de la direction de BCE, Michael Sabia, son contrat d'emploi prévoit qu'il puisse encaisser «toutes les options d'achat d'actions» inscrites à son nom.

Or, ça représente une valeur d'au moins 20 millions de dollars, selon le compte de 1,34 million d'options allouées jusqu'à maintenant à M. Sabia par BCE, mais non encore exercées.

Ce montant découle de la valeur moyenne des options levées par M. Sabia en 2006, soit 114 557 en tout, pour une «valeur globale réalisée» de 1,77 million.

Ce gain a d'ailleurs gonflé la rémunération totale du président de BCE à 6,2 millions en 2006. De ce montant, on compte seulement 1,2 million en salaire de base, mais au moins 2,8 millions en «prime de rendement», versée en options d'achat d'actions.

Aussi, cette rémunération de M. Sabia servirait de base au calcul de son indemnité de départ, en cas de «cessation d'emploi» des suites d'un «changement de contrôle» de BCE.

M. Sabia aurait alors droit à trois ans de salaire de base majoré de sa «prime incitative». Sur la base de sa rémunération de 2006, ce montant totaliserait au moins 8 millions de dollars.

De plus, ce «changement de contrôle» chez BCE s'enclencherait à partir de l'acquisition du tiers seulement (33,3 %) de ses actions votantes au lieu d'une majorité simple, plus conventionnelle parmi les autres grandes entreprises cotées en Bourse.

En tout, si BCE a bientôt de nouveaux propriétaires et qu'ils décident de licencier son président, Michael Sabia obtiendrait au moins 28 millions en indemnités diverses. Et c'est sans compter la valeur de ses futures prestations de retraite.

Des indemnités semblables prévaudraient aussi pour les autres hauts dirigeants de BCE, mais pour des sommes moins généreuses.