Le ministre du Développement économique Raymond Bachand déposera «bientôt» une stratégie sur l'innovation et tient à accroître de façon notable les sommes investies en recherche et développement au Québec.

Le ministre du Développement économique Raymond Bachand déposera «bientôt» une stratégie sur l'innovation et tient à accroître de façon notable les sommes investies en recherche et développement au Québec.

Actuellement, l'équivalent de 2,74 pour cent du Produit intérieur brut du Québec est consacré à la recherche et au développement par l'ensemble des acteurs. Le ministre veut atteindre le seuil de 3 pour cent.

«La barre monte partout», en Ontario, en Alberta, en Asie et dans les pays en émergence, a-t-il lancé, lundi, lors d'une causerie qu'il prononçait devant le Cercle de la finance internationale de Montréal.

Il annonce «pour bientôt» sa nouvelle stratégie sur l'innovation, sans vouloir préciser le moment, ni le montant qui y sera consacré, ni la forme qu'elle prendra.

Celle-ci visera notamment à encourager les PME à investir dans l'innovation, parce que celles-ci tardent à emboîter le pas ou n'en ont pas toujours les moyens. «Si on est fort en innovation, c'est dans la grande entreprise», a-t-il souligné.

Cette stratégie ne sera pas nécessairement centrée sur les crédits d'impôt, a-t-il prévenu. «On est déjà assez bons avec les crédits d'impôt», a-t-il opiné.

Le ministre Bachand dit vouloir améliorer, par cette future stratégie, à partir de la valorisation de la recherche universitaire. Il voudrait par exemple encourager les étudiants à se rendre aux niveaux doctoral et post-doctoral, ainsi qu'à l'international.

«Il faut donner un coup de barre. C'est tellement important dans le développement économique du Québec. C'est la clef du développement économique des économies modernes aujourd'hui. Et même si le Québec est très bon en matière d'innovation, la concurrence s'accélère et la barre monte.

«C'est comme un saut en hauteur qu'on franchit sans trop de problèmes depuis quelques années, mais la barre, elle monte sans arrêt, avec ce qui se fait au Canada et dans d'autres pays dans le monde. Il faut s'assurer qu'on garde ici nos centres d'excellence, d'expertise, que ce soit en aéronautique, en santé ou dans l'ensemble des secteurs industriels», a-t-il commenté.

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