Le constructeur automobile américain Ford a renoué avec les profits au deuxième trimestre et a même dégagé un résultat positif après éléments exceptionnels, là où le marché l'attendait encore nettement dans le rouge.

Le constructeur automobile américain Ford a renoué avec les profits au deuxième trimestre et a même dégagé un résultat positif après éléments exceptionnels, là où le marché l'attendait encore nettement dans le rouge.

En publiant ses résultats trimestriels jeudi, Ford a également indiqué que le projet de cession de ses marques Jaguar et Land Rover avançait.

«Le groupe explore actuellement plus en détails une possible vente de l'ensemble combiné (Jaguar et Rover) et est en discussion avec des parties intéressées», a-t-il indiqué dans un communiqué.

Quant au sort de la marque Volvo, dont une cession est souhaitée par la communauté financière, Ford est resté plus évasif : «le groupe mène également un examen stratégique de Volvo qui devrait être vraisemblablement conclu d'ici la fin de l'année».

Côté résultats, Ford affiche un bénéfice net de 750 M$ US, comparé à une perte de 317 M$ US au deuxième trimestre 2006.

Au premier trimestre de l'année, Ford avait accusé une perte de 282 M$ US, faisant suite à une perte record sur l'ensemble de 2006, de 12,6 G$ US.

Sans les éléments exceptionnels, le bénéfice du deuxième trimestre est réduit à 258 M$ US, à comparer avec une perte de 118 millions à la même période de 2006.

Par action, le bénéfice net revient à 31 cents et descend à 13 cents hors exceptionnels, loin devant la perte de 35 cents attendue par les analystes.

Ford a dégagé sur l'exercice un gain exceptionnel de 443 M$ US lié notamment à la vente d'Aston Martin.

Le constructeur a également poursuivi sa cure d'austérité, dégageant 600 M$ US d'économies en interne sur le trimestre, après 500 millions au premier trimestre. Environ 6400 postes ont été supprimés en Amérique du Nord au deuxième trimestre, est-il indiqué.

Ford a également surpris côté chiffre d'affaires, affichant une hausse de 5,5% des ventes à 44,2 G$ US, contre 37,5 milliards envisagés par le marché.

Cette progression des ventes, alors que Ford réduit trimestre après trimestre ses volumes de ventes de véhicules par flottes (aux sociétés de location) pour se concentrer sur les ventes de détail, tient à un effet de change favorable hors États-Unis et à un meilleur mélange de produits  : les ventes de détail sont plus rentables que par flotte.