L'État du Vermont et Hydro-Québec discutent actuellement des termes d'un nouveau contrat de vente d'électricité qui remplacerait celui en vigueur actuellement, dont les livraisons diminueront graduellement avant de prendre fin en 2015.

L'État du Vermont et Hydro-Québec discutent actuellement des termes d'un nouveau contrat de vente d'électricité qui remplacerait celui en vigueur actuellement, dont les livraisons diminueront graduellement avant de prendre fin en 2015.

«Les négociations ne font que commencer», a précisé mardi David O'Brien, du ministère des services publics du Vermont, en marge de sa participation au Forum québécois sur l'électricité qui se tient à Montréal.

M. O'Brien a indiqué que le Vermont est intéressé à conclure un contrat à long terme qui assurerait une stablité des prix aux consommateurs de l'État. Selon lui, Hydro-Québec peut également trouver son intérêt dans ce type de contrat, qui assure des revenus prévisibles.

«Il faut s'assurer d'avoir des mécanismes adéquats pour ajuster les prix à ce qui se passe sur le marché», a-t-il ajouté.

La difficulté de prévoir les prix de l'énergie sur une longue période de temps a fait pratiquement disparaître les contrats de vente d'électricité à long terme. Hydro-Québec n'en a plus que deux, un avec la ville de Corn-wall en Ontario et l'autre avec le Vermont Joint Owners, un regroupement de 13 réseaux de distribution d'électricité.

Conclu avant la déréglementation du secteur de l'énergie aux États-Unis, le contrat avec Hydro-Québec a soulevé beaucoup d'opposition au Vermont lors des premières années, parce que le prix de l'électricité importée du Québec était plus élevé que celui du marché. Des membres du Vermont Joint Owners avaient même demandé aux tribunaux d'annuler l'entente estimée à 4 milliards US.

Mais rétrospectivement, le contrat signé avec Hydro s'est avéré une bonne affaire. «Le Vermont a aujourd'hui les tarifs d'électricité les plus bas de la Nouvelle-Angleterre», a souligné hier David O'Brien.

Coûteuse déréglementation

Selon lui, la déréglementation n'a pas généré les bénéfices escomptés, notamment en matière de stabilité des prix. Les États voisins du Vermont, qui ont embarqué dans le train de la déréglementation, ont vu leurs tarifs d'électricité monter en flèche au cours des dernières années.

Le contrat d'une durée de 25 ans avec Hydro-Québec porte sur 328 mégawatts de puissance. Il prévoit une réduction graduelle des livraisons à partir de 2011 et la fin quatre ans plus tard, en 2015.

Hydro-Québec fournit 28 % de toute l'électricité consommée au Vermont. David O'Brien a indiqué que l'État n'est pas nécessairement intéressé à accroître les achats d'électricité du Québec, mais certainement à les maintenir.

Le commissaire est très satisfait de la relation à long terme entre le Vermont et Hydro-Québec. L'État dispose d'un lien dédié avec le Québec pour transporter l'énergie qu'il achète, ce qui accroit la sécurité de son approvisionnement. Il estime que la capacité des interconnexions entre le Québec et le Vermont pourrait certainement être accrue afin de répondre aux besoins en énergie des États de la Nouvelle-Angleterre.

Les négociations entre Hydro et le Vermont seront peut-être facilitées du fait que Gaz Métro est maintenant propriétaire de Green Mountain Power, une des deux plus grandes entreprises de distribution d'électricité de l'État.