Le titre de Bombardier (T.BBD.B) s'est littéralement envolé.

Le titre de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] s'est littéralement envolé.

Depuis le début du mois de janvier, la valeur de son action a progressé de 60%, ce qui met l'avionneur et le fabricant de trains en tête du classement LPA 50 qui regroupe 50 sociétés boursières présentées chaque jour dans La Presse Affaires.

En 2006, la société montréalaise avait terminé l'année en sixième position avec un gain de 43,1%.

«Il y a eu un grand changement de perceptions, constate Benoit Poirier. Après la restructuration et les problèmes de marges bénéficiaires des dernières années, la compagnie annonce maintenant des augmentations de commandes et on publie de meilleurs chiffres.»

L'analyste de Valeurs mobilières Desjardins signale que Bombardier a présenté, il y a quelques semaines, des résultats supérieurs aux attentes.

Pour le premier trimestre, elle a affiché des revenus de 4 milliardsUS, en hausse de 12% par rapport à la même période l'an dernier, alors que le marché attendait 3,6 milliards US.

La vigueur des profits a aussi surpris. Pour les mois de février à avril, l'entreprise a engrangé un bénéfice de 4 centsUS l'action au lieu des anticipations de 3 cents US.

Autre bonne nouvelle: le carnet de commandes est passé de 32,3 milliardsUS à 45,4 milliardsUS au cours des 12 derniers mois.

«Le marché des avions d'affaires continue à être robuste tandis que celui des jets régionaux profite de meilleures conditions», constate M. Poirier.

En raison des projections optimistes, présentées par Bombardier et par ses compétiteurs, l'analyste s'attend désormais à voir le marché des avions d'affaires continuer sa progression «au moins» jusqu'en 2009.

Benoit Poirier constate que les activités d'aéronautique s'améliorent.

Au cours du premier trimestre, Bombardier a reçu 91 commandes nettes pour les avions régionaux comparativement à 19 pour la même période l'an dernier.

Du côté des jets d'affaires, elles ont été de 83 par rapport à 33 il y a 12 mois.

«Il sera aussi intéressant de voir les commandes qui pourraient être annoncées lors le grand salon aéronautique du Bourget, en banlieue de Paris, qui se tiendra la semaine prochaine», précise le spécialiste.

Au premier trimestre, la marge du bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) de la division aéronautique a été de 5% par rapport à 2,8% il y a un an.

M. Poirier rappelle que la société prendra sa décision finale sur l'avenir de la CSeries, une famille d'appareils de 110 à 130 places, avant la fin 2008.

«Bombardier se laisse une marge de manoeuvre pour commencer à livrer les appareils en 2013 avec les nouvelles technologies», dit-il.

Du côté de la fabrication des trains, l'analyste prévoit une solide croissance des revenus en raison de la progression du carnet de commandes au cours des derniers trimestres.

L'an dernier, le carnet de cette division a été de 11,8 milliardsUS.

Au cours du dernier trimestre, elles ont été de 3 milliardsUS comparativement à 1,7 milliardUS pour la même période l'an dernier.

Vendredi, Bombardier a annoncé qu'elle avait conclu un contrat de 153 millionsUS pour moderniser 104 locomotives pour la suédoise Green Cargo.

Les marges bénéficiaires (BAII) de cette division ont été de 4,2% au premier trimestre par rapport à 1,5% il y a un an.

Dans ces conditions, Bombardier vise un bénéfice avant impôts et intérêts de 6% pour le secteur du transport (trains) et de 8% pour celui de l'aéronautique d'ici trois ans.

«Ça pourrait même être avant ça», pense le spécialiste.

À la suite de la publication des résultats du premier trimestre, Benoit Poirier a augmenté sa recommandation à «acheter le titre» avec un prix cible de 6$ d'ici les 12 prochains mois.

Parmi les analystes recensés par Bloomberg, six recommandent d'acheter l'action (comparativement à deux en début d'année), six suggèrent de la conserver et quatre proposent de la vendre. Leurs prix cible moyen d'ici un an est de 5,90$.

Vendredi, le titre se négociait au-dessus de ce prix.