L'économie américaine a continué de créer des emplois en juin malgré le ralentissement de l'immobilier, avec 132 000 embauches nettes qui sont de bon augure pour la croissance, a indiqué vendredi le département du Travail.

L'économie américaine a continué de créer des emplois en juin malgré le ralentissement de l'immobilier, avec 132 000 embauches nettes qui sont de bon augure pour la croissance, a indiqué vendredi le département du Travail.

C'est un chiffre un peu supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 125 000 créations d'emplois. De plus les chiffres des mois précédents ont été révisés pour faire ressortir 190 000 embauches en mai (au lieu de 157 000 annoncé initialement), et 122 000 en avril (au lieu de 80 000).

Le chômage est resté à 4,5% de la population active en juin pour le troisième mois consécutif. C'est un niveau conforme aux attentes.

Les créations d'emplois sont suivies avec attention par les économistes qui les jugent plus représentatives de la santé du marché du travail que le taux de chômage. Ils estiment qu'il faut entre 110 000 et 140 000 créations par mois pour absorber l'augmentation de la population active.

Ce rapport devrait conforter la banque centrale dans son opinion que l'économie a su résister aux déboires de l'immobilier et qu'elle va accélérer de nouveau après un mauvais premier trimestre.

«Au premier trimestre, l'économie a créé 145 000 emplois en moyenne chaque mois, contre 189 000 en 2006», a souligné Philip Rones du bureau des statistiques sur l'emploi.

Les créations d'emploi ont une fois de plus été portées par le secteur tertiaire en juin (+135 000), surtout dans le secteur de l'éducation/santé (+59 000), la fonction publique (+40 000) et les loisirs (+39 000). En revanche le commerce de détail a supprimé 24 000 emplois et les services aux entreprises 9000.

Le monde du bâtiment a un peu embauché (+12 000), mais l'industrie a continué de supprimer des emplois (-18 000). Cela fait un an que l'industrie n'a plus embauché.

Cependant la persistance de l'inflation devrait aussi être un signal d'alerte pour la banque centrale.

Les salaires horaires ont progressé de 0,3% à 17,38 dollars en juin, une hausse conforme aux attentes des analystes. Sur un an, la hausse atteint 3,9%, après +4% le mois précédent.

La banque centrale souhaite ramener l'inflation en dessous de 2%. Même si les différents indices mesurant les prix à la consommation refluent progressivement vers ce niveau, la vigueur du marché du travail risque de maintenir des pressions sur les salaires trop élevées au goût de la Réserve fédérale.

Le principal taux directeur de la Fed est fixé à 5,25% depuis plus d'un an maintenant. Elle avait souligné lors de sa dernière réunion la légère amélioration de l'inflation ces derniers mois tout en indiquant que cela demeurait son inquiétude prédominante, notamment au regard de la santé du marché du travail.