L'Union européenne, le Brésil, l'Australie et d'autres pays se sont joints à une plainte du Canada devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les subventions américaines à l'agriculture, particulièrement au maïs, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.

L'Union européenne, le Brésil, l'Australie et d'autres pays se sont joints à une plainte du Canada devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les subventions américaines à l'agriculture, particulièrement au maïs, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.

Ottawa a annoncé le 8 janvier avoir demandé à l'OMC l'ouverture de "consultations bilatérales" sur cette question avec Washington, première étape d'une plainte devant le gendarme des échanges mondiaux. Cette étape doit durer au moins 60 jours avant que le plaignant puisse demander à l'OMC de trancher.

L'UE, le Brésil, l'Australie, mais aussi le Guatemala, l'Argentine et l'Uruguay ont demandé à participer à ces consultations, a-t-on indiqué de source brésilienne à Genève. Conformément à l'article 22 de l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, le défendeur, en l'occurence les Etats-Unis, peut rejeter cette demande.

"Il y a un intérêt très vif de notre part de savoir ce qui se passe" dans les consultations canado-américaines, a indiqué un responsable de la mission européenne à Genève, tout en précisant que Bruxelles ne portait pas plainte contre Washington.

"Il existe pour nous un intérêt commercial très fort", a-t-on également déclaré de source brésilienne, en rappelant que le Brésil est le troisième exportateur mondial de maïs, alors que les Etats-Unis sont premiers.

Le Canada estime que les subventions américaines sapent les prix agricoles sur son marché intérieur, particulièrement dans le secteur du maïs. Ottawa chiffre à 9 milliards de dollars par an les subventions des Etats-Unis à ses producteurs de maïs au cours des deux dernières années.

La controverse sur le maïs survient alors qu'une trentaine de grands acteurs de l'OMC doivent se retrouver samedi à Davos (Suisse) pour tenter de relancer les négociations sur la baisse des barrières douanières dans le monde.

Ces négociations, lancées depuis cinq ans, achoppent sur la questions des subventions des pays riches, particulièrement les Etats-Unis, à leurs agriculteurs.