Les négociations de l'OMC ne reprendront pas sérieusement avant 2007, a indiqué vendredi à Dublin la ministre française chargée du Commerce extérieur Christine Lagarde, estimant que l'Union européenne devrait signer en parallèle des accords bilatéraux.

Les négociations de l'OMC ne reprendront pas sérieusement avant 2007, a indiqué vendredi à Dublin la ministre française chargée du Commerce extérieur Christine Lagarde, estimant que l'Union européenne devrait signer en parallèle des accords bilatéraux.

"Je suis convaincue que les négociations" sur la libéralisation du commerce mondial "reprendront, c'est l'intérêt de tous, en particulier des pays en voie de développement", a déclaré Mme Lagarde à l'AFP, lors d'une visite de 48 heures en Irlande.

Mais "il est évident que rien ne commencera de sérieux avant la fin de l'année 2006, il y a des élections qui arrivent dans deux mois aux Etats-Unis, je ne vois pas pourquoi notre partenaire américain, qui n'a pas fait de concessions jusqu'ici en ferait dans les deux mois qui viennent".

"Nous pensons à un redémarrage un peu sérieux au début de l'année 2007", a-t-elle ajouté, rappelant toutefois que les élections françaises, prévues au printemps 2007, viendraient aussitôt freiner cet élan.

"Il nous paraît opportun que les Européens, ensemble, nous examinions la voie bilatérale, en parallèle" des pourparlers de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), notamment avec la Corée, a précisé la ministre.

Réunis à Rio de Janeiro (Brésil) mi-septembre, les pays émergents du G20 et les poids lourds du commerce mondial (Etats-Unis, Union européenne et Japon) avaient affiché leur volonté politique de relancer le cycle de Doha (Qatar), lancé en 2001 pour réduire les entraves dans les échanges commerciaux au niveau mondial.

Mme Lagarde, qui rencontrait son homologue irlandais Michael Ahern et des chefs d'entreprises, a obtenu le soutien de l'Irlande à une proposition française visant à accorder une priorité pour les PME européennes dans les marchés publics européens.

Il s'agit de les "mettre à égalité avec les PME américaines, coréennes qui bénéficient d'un accès privilégié à leur marché public", a expliqué Mme Lagarde.

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