À quelques jours du Sommet de l’Est prévu lundi, l’Opposition officielle à l’hôtel de ville réclame un plan d’action tripartite de 2,4 milliards sur 10 ans pour l’est du territoire de l’île de Montréal.

C’est beaucoup d’argent au moment où les finances de la Ville sont dans le rouge. Le prochain budget de la Ville doit sortir le 15 novembre. Les Montréalais se préparent à une hausse de leur fardeau fiscal qui pourrait atteindre 5 %. Déjà, des arrondissements ont adopté des hausses de taxes locales qui ont dépassé les 10 % dans bien des cas.

Ce sont des sommes nécessaires pour venir développer l’est de Montréal. Quand on parle de développement, on parle également de revenus supplémentaires pour la ville. Si on arrive à venir développer les différents projets, si on arrive à venir faire de l’habitation, à attirer de nouvelles entreprises, ça va être des impôts pour les gouvernements supérieurs et des taxes pour la Ville de Montréal.

le conseiller de Tétreaultville Julien Hénault-Ratelle, porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique

« Du côté de l’opposition officielle, malheureusement, on est d’avis que depuis la déclaration pour l’est de Montréal, qui date maintenant d’il y a cinq ans, poursuit-il, il n’y a aucune action concrète qui a été entreprise de la part de l’administration de Projet Montréal pour venir développer l’est de Montréal. »

Pour appuyer son affirmation, l’élu d’Ensemble Montréal parle de l’enveloppe de 100 millions que Québec a mis à la disposition de la Ville de Montréal en 2019 pour décontaminer des terrains dans l’Est. Sur la base d’une réponse à des documents obtenus en vertu d’une demande d’accès à l’information, l’opposition soutient qu’il y a moins d’un million de dollars qui ont servi à ce jour.

Le plan de l’Est que sa formation propose demande l’intervention du fédéral et de Québec et des pouvoirs municipaux à raison de 800 millions chacun. La part financée par Montréal serait partagée entre la ville-centre, les arrondissements de l’est et la Ville de Montréal-Est.

Les fonds de 2,4 milliards serviraient à trois choses : au projet structurant de transport collectif de l’Est, à la décontamination des terrains et aux infrastructures. Chaque catégorie disposerait d’une enveloppe de 800 millions.

Pour ce qui est du projet structurant de transport, l’opposition mentionne que la facture des travaux périphériques relevant de la Ville a été estimée dans le passé entre 600 et 800 millions.

« La Chambre de commerce du Montréal métropolitain avait fait une étude qui parlait d’une estimation d’environ 840 millions pour décontaminer les terrains dans l’est », se souvient M. Hénault-Ratelle.

Le secteur industriel de la Pointe-de-l’Île (SIPI) recense 24 millions de pieds carrés (2,2 millions de mètres carrés) de terrains contaminés.

Le solde de 800 millions irait aux infrastructures. « La mise en place des infrastructures municipales est nécessaire, insiste le conseiller, parce que sinon on va se ramasser dans un scénario comme celui de l’hippodrome où à cause d’un manque d’infrastructures municipales, le projet ne se développe pas. »

Des projets longtemps attendus dans l’est, on fait l’objet d’annonce dans les derniers mois comme la modernisation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont et le prolongement de la ligne bleue du métro. En termes de réalisation, notons l’achèvement d’une grande partie de la ligne du SRB Pie-IX.