(Ottawa) Le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, annonce plus d’argent du fédéral dans un programme qui vise à aider des OSBL à mener notamment des recherches sur les pratiques commerciales qui peuvent être préjudiciables aux consommateurs.

Dans le cadre du plan du gouvernement « pour lutter contre l’inflation alimentaire au Canada », le ministre Champagne a annoncé mardi qu’il allait tripler l’enveloppe quinquennale du Programme de contributions pour les organisations sans but lucratif de consommateurs et de bénévoles.

Ce programme avait été créé par le Bureau de la consommation du ministère pour aider des organismes sans but lucratif (OSBL) à documenter certaines pratiques en matière de consommation. Le financement du programme passera de 1,69 million actuellement à 5 millions par année, a annoncé mardi le ministre Champagne.

Parallèlement, le gouvernement lance des appels ciblés pour soutenir de nouveaux projets de recherche sur des « pratiques préjudiciables aux consommateurs », comme la « réduflation » et la « déqualiflation ». Ottawa créera aussi de « nouveaux outils pour aider les consommateurs à faire des choix éclairés et à réduire les coûts des ménages ».

La « réduflation » est une stratégie commerciale qui consiste à réduire la quantité de produit contenu dans un emballage, alors que le prix, lui, demeure le même, voire augmente « pour suivre l’inflation ». La « déqualiflation », quant à elle, consiste à réduire plutôt la qualité des produits ou des ingrédients, toujours sans diminution de prix.

Un comité de la Chambre des communes a adopté jeudi dernier une motion néo-démocrate pour inviter les grands épiciers, et les convoquer si nécessaire, à témoigner des mesures prises pour lutter contre l’inflation alimentaire.

Le ministre Champagne a soutenu que les géants de l’épicerie avaient présenté au gouvernement des plans pour lutter contre la hausse des prix, qui, selon lui, comprennent des réductions, des gels de prix et des politiques d’alignement des prix.

Mais la plupart des PDG n’ont pas révélé les détails de ces projets et le ministre Champagne a récemment souhaité qu’ils soient plus transparents avec les consommateurs. Le comité parlementaire demande aux PDG de soumettre leurs plans d’ici le 2 novembre. Il invite également M. Champagne et la ministre des Finances, Chrystia Freeland, à comparaître pour répondre aux questions des députés.