En 2022 et 2023, les marges de profit des stations d’essence de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches étaient supérieures à celles des autres régions du Québec. Préoccupé, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon demande à la Régie de l’énergie de se pencher sur le dossier.

Selon la Régie de l’énergie du Québec, la marge moyenne prélevée au détail par les différentes stations d’essence en 2022 était de 13,4 cents le litre dans la Capitale-Nationale, et de 13,5 cents le litre dans Chaudière-Appalaches. Or, dans l’ensemble du Québec, cette marge était de seulement 10,4 cents.

La situation ne s’est pas améliorée en 2023. Dans les cinq premiers mois de l’année, la marge moyenne prélevée au détail était de 15,2 cents le litre ans la Capitale-Nationale et de 13,9 cents le litre dans Chaudière-Appalaches. Dans le reste de la province, cette marge était descendue à 9,7 cents le litre.

« Je trouve que la variation des prix entre cette année et les précédentes est préoccupante », a indiqué M. Fitzgibbon par voie de communiqué vendredi. « Je veux que la Régie fasse la lumière sur ces chiffres. »

En fin de journée vendredi, le ministre a affirmé vouloir obtenir l’avis de la Régie de l’énergie concernant les écarts observés, tant dans la Capitale-Nationale que dans la région voisine de Chaudière-Appalaches.

Il demande aussi à la Régie de l’énergie de documenter tout autre écart significatif dans d’autres régions. « Préoccupé par la situation, le ministre requiert une étude détaillée des différents facteurs pouvant expliquer les variations », peut-on lire dans le communiqué.

Enfin, M. Fitzgibbon souhaite que la Régie propose des solutions pour améliorer l’accès des Québécois à une « information de qualité sur les fluctuations des prix des produits pétroliers et de leurs composantes ».

Rappelons que la Régie de l’énergie du Québec a des pouvoirs de surveillance des prix des produits pétroliers. Elle peut notamment mener des inspections et des enquêtes.