(Toronto) L’indice phare de la Bourse de Toronto a retraité jeudi de plus de 150 points, tiré vers le bas par les pertes des secteurs de l’énergie et des télécommunications, pendant que les grands indices américains terminaient la journée en ordre dispersé.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 153,61 points pour clore la séance avec 19 774,08 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a cédé 35,27 points à 32 764,65 points, tandis que l’indice élargi S&P 500 a gagné 36,04 points à 4151,28 points. L’indice composé du NASDAQ s’est pour sa part apprécié de 213,93 points à 12 698,09 points.

L’incertitude persistante concernant le plafond de la dette des États-Unis reste dans le portrait, alors que les pourparlers se poursuivent, pesant davantage sur les marchés alors qu’il n’y avait pas beaucoup d’autres nouvelles pour influencer les investisseurs, a observé Mike Archibald, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Placements AGF. Mais jeudi, les pourparlers sur le plafond de la dette ont eu moins d’impact direct, a-t-il précisé.

« Aujourd’hui, il y a toute une série d’autres choses qui, je pense, attirent l’attention des investisseurs », a noté M. Archibald.

Le plus gros sujet de discussion aux États-Unis jeudi était Nvidia, a poursuivi l’analyste. La société a vu son action bondir de plus de 24 % au lendemain de la publication de résultats supérieurs aux attentes en ce qui a trait au bénéfice. Le fabricant de puces informatiques a également prévu une forte augmentation de ses revenus.

« Les chiffres de Nvidia […] étaient tellement supérieurs aux attentes qu’ils ont vraiment surpris beaucoup de gens », a expliqué M. Archibald.

La hausse du NASDAQ survenue jeudi faisait partie d’un thème récurrent cette année, a poursuivi M. Archibald, dans lequel les grandes actions technologiques — en particulier celles exposées à l’intelligence artificielle — ont récupéré leurs pertes de l’année dernière et ont offert une meilleure performance que le marché dans son ensemble.

« Si vous n’avez pas été dans les grandes capitalisations technologiques, cela a été une année vraiment difficile », a-t-il déclaré.

Au nord de la frontière, les résultats trimestriels de quatre des cinq grandes banques canadiennes ont déçu les attentes des analystes cette semaine. Seule la CIBC a mieux fait que prévu. La Banque Royale du Canada, la Banque CIBC et la Banque TD ont toutes dévoilé jeudi leurs plus récents résultats.

La Royale et la TD ont vu leurs actions baisser, tandis que celles de la Scotia et de la Banque de Montréal ont avancé, récupérant les pertes enregistrées mercredi après la publication de leurs résultats. Le titre de la CIBC a grimpé.

Par conséquent, le secteur de la finance du parquet torontois n’a retraité que de 0,6 %, tandis que des pertes plus importantes dans d’autres secteurs, dont l’énergie, ont pesé sur l’indice de référence.

M. Archibald a souligné qu’une hausse des dépenses et des provisions pour mauvaises créances expliquaient les résultats bancaires.

« Cela ne devrait surprendre personne qu’il y ait un ralentissement ici », a-t-il estimé.

Le cours du pétrole a rendu une partie de ses gains récents, mais il est resté dans la fourchette qu’il occupe depuis un certain temps, a noté M. Archibald.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 2,51 $ US à 71,83 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a rendu 9 cents US à 2,48 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a effacé 20,90 $ US à 1943,70 $ US l’once et celui du cuivre s’est apprécié de 3 cents US à 3,59 $ US la livre.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 73,38 cents US, en baisse par rapport à celui de 73,63 cents US de mercredi.