(Paris) Les Bourses mondiales progressent vendredi pour terminer une semaine agitée, les indicateurs du jour sur la santé de l’économie américaine ayant souligné sa résistance même si l’inflation est repartie en hausse.  

Wall Street évoluait en hausse : vers 11 h 45 (heure de l’Est), le Dow Jones montait de 0,86 % et le S&P de 1,06 %. Après son bond de 1,71 % jeudi, guidé par la progression de Nvidia, le NASDAQ enchaînait à +1,90 %, atteignant vendredi son plus haut niveau de l’année.   

Les indices européens ont aussi fini la semaine sur une bonne note. Paris a pris 1,24 %, Londres 0,74 %, Francfort 1,20 % et Milan 1,16 %. Toutes sont toutefois en net repli sur la semaine.

L’inflation aux États-Unis, qui ralentissait depuis plusieurs mois, est repartie à la hausse en avril, tant sur un an que sur un mois, selon l’indice PCE publié vendredi par le département du Commerce et qui est privilégié par la Réserve fédérale (Fed).

« Les investisseurs ont peut-être surestimé le rythme de la désinflation », et le temps qu’il faudra pour ramener la hausse des prix autour de 2 %, la cible des banques centrales, souligne Craig Erlam, analyste d’Oanda.  

Les revenus des ménages américains ont par ailleurs augmenté de 0,4 %, contre 0,3 % en mars. Quant aux dépenses, elles ont fortement rebondi : +0,8 % contre +0,1 % le mois précédent.

La confiance des consommateurs a terminé le mois de mai avec une baisse moins marquée que lors de la première estimation réalisée par l’Université du Michigan, selon les données publiées vendredi.

Avec une économie qui fait preuve « d’une incroyable résilience » selon M. Erlam et une inflation encore coriace, la possibilité que la Banque centrale américaine continue de monter ses taux lors de sa prochaine réunion reste dans la tête des investisseurs.

Ils accordent une probabilité de plus 35 % à ce scénario qui leur semblait exclu au début du mois.  

Ces dernières semaines, plusieurs responsables de la Fed ont repoussé le scénario d’une fin du cycle de hausses des taux directeurs d’ici à la fin de l’année.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt souverains étaient stables après une remontée ces deux dernières semaines qui les a poussés près de leur pic de mi-mars.

Aux États-Unis, malgré des jours et des nuits de discussions, les équipes du président démocrate Joe Biden et les négociateurs du camp républicain n’ont pas encore trouvé de compromis budgétaire pour relever le plafond de la dette américaine.

Mais ces négociations sont « productives », a assuré jeudi la porte-parole de l’exécutif, Karine Jean-Pierre, y voyant une preuve qu’il existe « une voie à suivre » vers un accord.  

Amende pour Volkswagen 

Les constructeurs automobiles Volkswagen (+1,17 %) et Audi (appartenant à Volkswagen) devront payer une amende de 85 millions de dollars (79 millions d’euros) au Texas pour violation de la réglementation environnementale de l’État à la suite du scandale des moteurs truqués, a déclaré jeudi soir le procureur général de l’État Ken Paxton, évoquant un accord conclu avec les deux entreprises sur ce dossier. Contacté par l’AFP, le groupe n’a pas souhaité réagir.

Du côté des matières premières et des devises

Les prix du pétrole remontaient vers 11 h 35 (heure de l’Est), après une semaine volatile. Le baril de Brent de Mer du Nord gagne 0,95 % à 77,00 dollars et le baril de WTI américain 1,22 % à 72,71 dollars.

Au lendemain d’une forte baisse, le prix du gaz perdait encore 3,13 %, à 24,65 euros le mégawattheure pour le contrat européen de référence, un plus bas depuis mai 2021.

L’euro recule de 0,17 % par rapport au billet vert à 1,0707 dollars pour un euro.  

Le bitcoin gagne 1,15 % à 26 800 dollars.