Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

L’étude

L’équité, mon œil

Les femmes salariées ont été plus nombreuses que leurs collègues masculins à quitter le marché du travail pendant et après la pandémie. Quelles sont les raisons derrière ces départs ? La plupart des femmes, soit 63 %, disent qu’on leur a promis qu’elles auraient les mêmes occasions que les hommes, mais estiment que ce n’est pas le cas dans la réalité, selon l’étude de l’organisme Femmes de marque réalisée par Randstad Canada. Parmi les femmes interrogées, seulement la moitié (51 %) se disent motivées à vouloir atteindre un poste supérieur chez leur employeur actuel. Alors que l’on vante les mérites des patrons bienveillants et empathiques, l’étude révèle que le facteur de rétention le plus apprécié des femmes est plutôt l’accès aux congés payés.

Le chiffre

95 %

Il s’agit de la proportion de Québécois intéressés par la semaine de quatre jours. Face à ce constat, le premier mot qui peut venir en tête est « paresse ». Or, de nombreuses études ont déjà prouvé qu’il est impossible d’être au sommet de sa forme cinq jours par semaine. La moitié des Québécois qui ont répondu au sondage de la firme de recrutement Talent.com du 30 mars au 6 avril 2023 l’ont d’ailleurs avoué. Bien que le concept soit attrayant, les travailleurs craignent d’être moins bien payés, de faire des journées plus longues ou estiment qu’il n’est pas possible de le mettre en œuvre dans leur secteur d’activité.

La tendance

Polytravail

PHOTO NAM Y. HUH, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Près de la moitié des Américains occupent déjà plusieurs emplois ou prévoient le faire dans les années à venir, selon la société de services de paie Paychex.

Comme employeur et gestionnaire, vous aurez peut-être à gérer des employés qui ont deux, voire trois emplois en même temps. Cette tendance aux emplois multiples gagne en popularité chez nos voisins, relate le magazine EBN. Près de la moitié des Américains occupent déjà plusieurs emplois ou prévoient le faire dans les années à venir, selon la société de services de paie Paychex. L’inflation et le coût de la vie ont joué un rôle majeur dans l’essor du polytravail et, chez les plus jeunes, l’envie pressante d’atteindre la liberté financière fait pencher la balance. Plus d’un adepte sur cinq du polytravail explique toutefois qu’il serait incapable de payer ses factures s’il n’occupait pas plusieurs emplois. Compte tenu de l’adoption continue des horaires de travail flexibles, cette tendance au polytravail pourrait donc augmenter, prévoit EBN.

Source : magazine EBN

Le geste

Nous travaillons en français

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Deux diplômés sur trois des universités québécoises anglophones quittent la province après leurs études pour intégrer le milieu professionnel, nous rappelle la Chambre de commerce du Montréal métropolitain

C’est chaque jour la même chanson : manque de main-d’œuvre et rétention de talent. Si au moins vous pouviez compter sur tous les diplômés du Québec… Or, deux diplômés sur trois des universités québécoises anglophones quittent la province après leurs études pour intégrer le milieu professionnel, nous rappelle la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). Un des enjeux concerne la langue. Seulement 70 % maîtrisent le français. En tant qu’employeur, vous avez la possibilité de renverser la vapeur avec le projet de la CCMM « Nous travaillons en français ». L’initiative vise à intégrer en entreprise les diplômés des universités anglophones, particulièrement ceux en technologies de l’information, en informatique, en ingénierie mécanique et en sécurité des systèmes informatiques. Une autre idée pour renforcer votre marque employeur auprès de la relève.

Consultez le site du projet

L’outil

Le coach en santé mentale

La Sun Life propose un service de coach en santé mentale fourni par CloudMD. L’idée est de faire baisser le nombre de Canadiens qui s’absentent du travail en raison de problèmes de santé mentale. C’est la principale cause à l’origine des demandes de règlement d’invalidité au pays. L’outil cible les employés à risque de développer un problème de santé mentale (anxiété généralisée, trouble du sommeil, dépression), et leur envoie un courriel recommandant une auto-évaluation. Ensuite, un coach établit un plan d’action avec eux, effectue régulièrement de la rétroaction sur les progrès et redirige les employés vers les ressources appropriées en cas de besoin. La Sun Life fournit aussi un guide aux gestionnaires pour savoir quand faire la promotion du service. Par exemple, avec la fête des Mères et la fête des Pères qui s’en viennent, l’occasion de promotion est « Deuil non résolu », indique le dépliant, car « malgré l’arrivée du printemps, ceux qui ont récemment perdu un proche peuvent trouver cette fête difficile ».