Ottawa délie les cordons de sa bourse à l’égard des demandeurs d’asile, dont le nombre a explosé dans la dernière année.

Ottawa bonifie de 470 millions l’enveloppe consacrée aux soins de santé des demandeurs d’asile qui ne sont pas encore assurés par le provincial. Le fédéral ajoute aussi 530 millions pour loger temporairement à l’hôtel les demandeurs qui n’ont pas d’autre moyen de se loger. Les migrants qui entrent au Canada par le chemin Roxham, aujourd’hui fermé, ont contribué à faire bondir le nombre de demandeurs d’asile au pays. Outre les dépenses de logement et de soins de santé, les migrants reçoivent une aide de dernier recours versée par la province d’accueil en attendant d’obtenir un permis de travail. Dans la région montréalaise, le nombre de prestataires d’aide sociale a bondi en 2022 en raison de la hausse des demandeurs d’asile. Québec demande à Ottawa de rembourser une partie de cette facture. Le budget ne prévoit rien à ce chapitre. Les discussions se poursuivent, dit-on aux Finances.

André Dubuc, La Presse

Chargeur universel

Le Canada pourrait imiter l’Europe et imposer aux fabricants d’appareils électroniques une prise universelle pour la recharge. « Au cours des dix dernières années, les fabricants de téléphones, de tablettes, d’appareils photo, d’ordinateurs portables et d’autres appareils ont multiplié les dispositifs de recharge, explique-t-on dans le budget. Chaque fois que les Canadiens achètent de nouveaux appareils, ils doivent acheter de nouveaux chargeurs pour les accompagner, ce qui fait grimper les coûts et génère des déchets électroniques. » On rappelle que l’Union européenne rendra obligatoire le port USB-C pour tous les petits appareils portatifs et les ordinateurs d’ici 2024. Sans aller aussi loin, on annonce un timide premier pas : Ottawa « collaborera avec des partenaires internationaux et d’autres intervenants afin d’envisager la mise en place d’un port de recharge normalisé au Canada ».

Karim Benessaieh, La Presse

Le droit de réparer

Les consommateurs seront sûrement d’accord avec ce passage du budget 2023 : les appareils et les électroménagers « devraient être faciles à réparer » et « les pièces de rechange devraient être facilement accessibles ». Le gouvernement Trudeau s’engage à tenir dès l’été des consultations et à mettre en place en 2024 un « droit à la réparation ». Il compte en outre sur la collaboration des provinces et territoires pour la mise en œuvre de ce droit. On espère ainsi encourager les Canadiens à réparer plutôt que jeter leurs appareils. « Les frais élevés de réparation et le manque d’accès à des pièces particulières poussent souvent les gens à acheter de nouveaux produits plutôt qu’à réparer ceux qu’ils ont, peut-on lire. Cette réaction est coûteuse et génère des déchets dangereux. »

Karim Benessaieh, La Presse