Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

MISE EN SITUATION

Au soleil ou non ?

L’hiver et la pandémie qui s’étirent pèsent sur le moral de tous. Que faire si un employé décide de prendre congé une semaine, non seulement du travail, mais du Québec, ce printemps ? La direction peut-elle l’empêcher de s’évader au soleil ? La réponse peut varier selon que l’employé soit en télétravail ou présent sur le lieu de travail. « Un employeur a le droit de dire non, car un tel voyage signifie que son employé sera absent trois semaines, comme on ajoute la quarantaine obligatoire, explique Marie-Hélène Jetté, avocate associée, responsable du groupe droit du travail et de l’emploi, de Langlois Avocats. L’employeur doit se poser la question : puis-je me permettre cette absence de trois semaines ? Ces deux semaines supplémentaires peuvent être considérées comme une absence non justifiée, qui peut donner lieu à une perte d’emploi. »

PHOTO FOURNIE PAR LANGLOIS

Marie-Hélène Jetté, associée de la firme d’avocats Langlois

La situation peut être différente en télétravail, si l’employé peut travailler normalement de la maison. « Mais il vaut mieux mettre la direction au courant, car le patron a peut-être quelque chose de prévu pour l’employé au bureau. Par ailleurs, l’assureur pourrait ne pas indemniser l’employé en cas de pépin. »

Selon la Loi sur les normes du travail, l’employeur a le dernier mot sur la prise de vacances et il a le droit de connaître les dates de congé désirées par ses salariés quatre semaines à l’avance. « Mais dans la réalité, note MJetté, c’est beaucoup moins rigide. »

LA CITATION

« À la fin de la soirée, je partageais une partie de mon pourboire avec l’hôte Hugo, à l’entrée, car je trouvais qu’il jouait un rôle super important, et Martin, à la plonge. Partager son pourboire, c’est contre-intuitif, mais quand tu y penses, tu distribues la richesse que les gens t’aident à créer. »

— Sophie Brochu, PDG d’Hydro-Québec, au sujet de son ancien emploi de serveuse chez Pacini, à l’émission L’avenir nous appartient, à Télé-Québec

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Sophie Brochu, PDG d’Hydro-Québec

LE CHIFFRE

69 %

C’est la proportion de travailleurs qui estiment que leur employeur se préoccupe de leur santé psychologique, selon un sondage CROP réalisé, en pleine pandémie, pour le compte de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Plus de la moitié des répondants (57 %) disent avoir accès à un programme d’aide aux employés (PAE). « Les PAE permettent aux organisations de soutenir leurs travailleurs en leur donnant accès à des ressources les outillant afin de gérer plus aisément leur santé psychologique, explique la directrice générale de l’Ordre, Manon Poirier. Toutefois, pour que cela puisse porter ses fruits, ces outils doivent être communiqués aux travailleurs — à preuve, 12 % disent ne pas savoir si un tel programme est offert — et, surtout, ils doivent être rassurés sur le caractère confidentiel. Cela étant dit, les PAE sont un bon outil, mais il faut aller plus loin. »

PLAINTE

Employés fichés

L’agence de publicité McCann Paris est accusée d’avoir établi un fichier regroupant 35 noms d’employés, sans leur consentement, qui a « pour fonction première d’identifier les personnes pour lesquelles un licenciement doit être envisagé au plus vite en raison de leurs état de santé, de leur âge ou de leurs activités syndicales ». Une plainte a conséquemment été déposée, le 18 février dernier, par le syndicat Info’com CGT. La gestion de la direction, qui reposerait sur la discrimination, le harcèlement et la terreur, est aussi montrée du doigt dans celle-ci.

McCann Paris déplore ces « contre-vérités » et souhaite qu’une enquête interne soit menée à ce sujet. « En tant qu’employeur et dans le respect de la réglementation applicable, McCann Paris est autorisée à établir et conserver un tel document », se défend l’agence, assurant que les « commentaires d’appréciation individuelle […] ne sont en aucune manière attribuables à l’équipe dirigeante ».

(Source : AFP)

DIVERSITÉ

Mieux accueillis

Alors que plus d’entreprises s’ouvrent consciemment à la diversité et à l’inclusion, le site de recrutement Glassdoor a établi un palmarès des entreprises les plus accueillantes envers les Noirs, selon des réponses fournies par des employés afro-américains qui ont considéré les avantages et le soutien reçus ainsi que la rétention. Il s’agit d’Apple, Bank of America, Capital One, J. P. Morgan, Target, Deloitte, IBM, The Home Depot, Best Buy et Kroger. « Les organisations doivent mettre en place un espace sécuritaire permettant aux employés de parler des préjugés auxquels ils font face, note par ailleurs la coach de dirigeants Bonnie Marcus, citée sur EBN. Les gens qui établissent les politiques doivent s’autoévaluer, écouter et mettre en place des formations. »

(Source : EBN)

PHOTO MIKE SEGAR, ARCHIVES REUTERS

Alors que plus d’entreprises s’ouvrent consciemment à la diversité et à l’inclusion, le site de recrutement Glassdoor a établi un palmarès des entreprises les plus accueillantes pour les Noirs, selon des réponses fournies par des employés afro-américains qui ont considéré les avantages et soutiens reçus ainsi que la rétention. Il s’agit d’Apple, Bank of America, Capital One, J. P. Morgan, Target, Deloitte, IBM, The Home Depot, Best Buy et Kroger.

L’INITIATIVE

Les anges de l’entrepreneuriat

Un groupe de 10 directrices et gestionnaires de Shopify a fondé Backbone Angels en soutien aux femmes et à celles issues de la diversité. Elles comptent soutenir des entrepreneures au Canada qui viennent tout juste de lancer leur start-up et qui sont aux balbutiements de leurs recherches de capital.

La motivation du groupe ? Le fait que les investissements tendent à se diriger plus naturellement vers les entreprises dirigées par des hommes. « Un effort collectif est requis pour changer la trajectoire du financement, diversifier ceux qui se font financer et les investisseurs », a écrit le groupe sur Twitter.

(Source : Betakit)