La NASA a indiqué jeudi qu'elle réexaminerait les demandes d'astronomes chinois de participer à une conférence d'astronomie dans un de ses centres qui ont été rejetées pour des raisons de sécurité nationale provoquant un boycottage des scientifiques américains.

Le patron de l'Agence spatiale américaine, Charles Bolden a estimé que cette situation était «regrettable» et promis de revoir les demandes de ces chercheurs une fois que le gouvernement fédéral fonctionnerait de nouveau.

Une grande partie des agences fédérales sont fermées depuis le 1er octobre en raison d'un désaccord au Congrès sur le budget.

«Il est regrettable que des scientifiques chinois se soient vus refuser de participer à la prochaine conférence Kepler au centre de recherche Ames», écrit M. Bolden dans un courrier électronique au représentant républicains Frank Wolf. Cette conférence doit avoir lieu du 4 au 8 novembre en Californie.

«Des responsables d'un niveau intermédiaire au centre Ames n'ont pas consulté la direction de la NASA et ont refusé la demande de participation des scientifiques chinois en pensant agir comme il se devait après une période de forte inquiétude et de surveillance du Congrès sur l'accès de ressortissants étrangers aux installations de la NASA», poursuit-il.

M. Bolden fait référence à l'arrestation en mars dernier pour espionnage d'un citoyen chinois employé d'une société sous-traitante de la NASA qui avait accès à des centres de l'agence spatiale.

«J'ai demandé à ce que ces demandes de participation des scientifiques d'origine chinoise à la conférence soit réexaminées et....qu'ils puissent soumettre de nouveau leur demande dès la réouverture de l'administration fédérale», ajoute le patron de la NASA.

Le représentant Frank Wolf, l'auteur de la loi à laquelle se sont référés les fonctionnaires du centre Ames de la NASA pour refuser les astronomes chinois, avait expliqué mardi dans une lettre à M. Bolden, que ces derniers avait «mal interprété» ce texte qui «n'impose aucune restriction sur des activités de citoyens chinois, à moins qu'ils ne soient des représentants officiels du gouvernement».

Selon le représentant Wolf, le centre Ames de la NASA s'est peut-être appuyé sur des restrictions temporaires imposées par l'Agence elle-même qui frappaient plusieurs pays, dont la Chine, à la suite de la découverte «de sérieuses failles dans la sécurité» de deux centres de la NASA.