Le Québec approche la barre des 300 cas de variole simienne. Plus de 280 infections ont maintenant été recensées au Québec. Il s’agit d’une hausse de plus d’une trentaine d’infections depuis les cinq derniers jours.

« En du 11 juillet, au Québec, 284 cas ont été déclarés et 10 832 doses de vaccin ont été administrées depuis le 27 mai », a annoncé mardi le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), sur son compte Twitter, en partageant sa mise à jour hebdomadaire de l’évolution de la maladie.

Au Québec, depuis la mi-juin, la vaccination contre la variole simienne ne se limite plus qu’à Montréal, mais dans plusieurs régions. La liste des centres de vaccination est d’ailleurs disponible sur le site internet du gouvernement du Québec et sur le portail Clic Santé. Le vaccin est offert à toute personne ayant eu un contact peau à peau avec une personne infectée dans les 14 derniers jours et les hommes ayant eu, au cours des deux dernières semaines, des contacts sexuels avec deux partenaires masculins ou plus.

Plus récemment, mardi, le médecin-hygiéniste en chef de l’Ontario, le DKieran Moore, a estimé que la province ne connaît pas une croissance rapide des cas de variole simienne, et que sa stratégie de vaccination semble fonctionner. Malgré tout, a-t-il dit, la variole du singe serait probablement présente pendant « de très nombreux mois » en raison de sa longue période d’incubation pouvant aller jusqu’à 21 jours.

Fin juin, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, avait d’ores et déjà indiqué que des négociations étaient en cours pour obtenir davantage de vaccins contre la variole du singe afin de réduire les éclosions.

Une étude internationale va par ailleurs être lancée dans dix pays européens, dont la France, afin de mieux comprendre la variole du singe et évaluer l’impact de la prise en charge des patients atteints par cette maladie, a annoncé lundi l’Agence française de recherches sur le sida et les hépatites virales. L’OMS a réaffirmé son inquiétude mercredi dernier face à la flambée de variole du singe et annoncé qu’un Comité d’urgence serait convoqué au plus tard dans la semaine du 18 juillet.

Les immunosupprimées plus vulnérables

Rappelons qu’en règle générale, la variole simienne peut se transmettre par une relation sexuelle, mais aussi lors de contacts physiques étroits avec une personne infectée, ses vêtements ou ses draps.

Si, dans la plupart des cas, la maladie se guérit d’elle-même en deux à quatre semaines, des complications mortelles peuvent survenir pour environ 1 % des cas, touchant en particulier les personnes immunosupprimées.

Fièvre, sueurs nocturnes, maux de tête, ganglions enflés et douleurs musculaires sont les principaux signes annonciateurs de la maladie. Les personnes présentant ces symptômes sont invitées à consulter rapidement un professionnel de la santé pour une évaluation, à porter un masque et à couvrir les lésions.

Avec Frédérik-Xavier Duhamel, La Presse, et l’Agence France-Presse