Beaucoup d’interventions chirurgicales ont dû être reportées en raison de la COVID-19, et il faudra du temps pour récupérer le retard, mais la machine est bel et bien repartie.

À Montréal, au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), les interventions ont repris dans une proportion de 60 %, avec une priorité donnée aux patients qui sont suivis en cardiologie ou en oncologie. La neurochirurgie oncologique fonctionne presque à plein régime (à 90 %), indique Annie-Claire Fournier, conseillère en relations médias.

Par ailleurs, depuis une quinzaine de jours, les patients avec des conditions bénignes, mais symptomatiques, ont de nouveau pu être opérés.

Du côté du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), les chirurgies électives ont repris depuis la fin de mai.

« Sous réserve de l’évolution de la situation de la COVID-19, les blocs opératoires du CHUM reprendront à un niveau égal ou supérieur à celui pré-COVID dès le 8 septembre », explique Lucie Dufresne, conseillère en communications.

Cet été, le nombre de salles d’opération disponibles augmentera de 15 % par rapport à la même période l’an dernier. La moitié des salles d’opération fonctionneront sur un horaire étendu, soit de 7 h 30 à 18 h plutôt que de 7 h 30 à 15 h 30.

Au CHUM comme au CUSM, on assure que les interventions vitales qui ne pouvaient être reportées ont été réalisées.

« Un comité local de surveillance des activités chirurgicales se réunissait chaque jour pour établir la liste des patients à opérer en suivant la priorisation faite par les médecins de chaque discipline. Les patients qui devaient être opérés en priorité l’étaient », indique encore Mme Dufresne.

Au niveau provincial, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) indique qu’on a réussi à « acquérir des stocks des différents médicaments critiques nécessaires aux soins intensifs, dont le propofol ».

Les stocks des établissements ont ainsi pu être rehaussés.

« Le MSSS travaille actuellement pour s’assurer de la pérennité dans le temps des stocks rehaussés pour faire face à d’éventuelles autres vagues de COVID-19 », indique Marie-Hélène Émond, responsable des relations avec les médias.