Dans un communiqué émis cet après-midi, l'Ordre des infirmiers et infirmières du Québec (OIIQ) précise que les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) ne pourront poser des diagnostics dès maintenant, mais pourront le faire d'ici quelques semaines, quand le règlement les y autorisant sera adopté.

Tel qu'expliqué hier dans un communiqué du Collège des médecins du Québec, des discussions auront lieu au cours des prochaines semaines entre les deux ordres professionnels afin de rédiger un projet de règlement autorisant les IPS de première ligne et de spécialité à poser des diagnostics. Ce projet de règlement sera ensuite déposé pour adoption à la prochaine réunion du conseil d'administration du Collège des médecin le 26 avril puis transmis à l'Office des professions et approuvé par le gouvernement.

Ce n'est qu'une fois ce règlement en vigueur que les IPS pourront commencer à diagnostiquer officiellement des problèmes de santé courant en lien avec leur champ de pratique ainsi que diagnostiquer les six maladies chroniques suivantes : le diabète, l'hypertension, l'hypercholestérolémie, l'asthme, la maladie pulmonaire obstructive chronique et l'hypothyroïdie, rappelle l'OIIQ.

Mais sur le terrain, les patients ne verront pas réellement l'impact de ce délai, explique la porte-parole du Collège des médecins, Caroline Langis. Car déjà, les IPS pouvaient amorcer le traitement des problèmes de santé courants et de ces six maladies chroniques. Et le délai de 30 jours pour qu'un médecin confirme l'impression diagnostique des IPS, qui était obligatoire jusqu'à maintenant pour les maladies chroniques, est quant à lui tombé depuis hier, comme l'annonçait le Collège des médecins.