C'est parce qu'il ne peut faire les mêmes économies d'échelle que le Royaume-Uni que le Québec a payé deux fois plus cher pour les doses de vaccin qu'il a achetées pour enrayer la méningite a expliqué mercredi le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.

Le ministère de la Santé était confronté à une fréquence alarmante des cas de méningite au Saguenay-Lac-Saint-Jean. «On a constaté, après un certain temps, qu'il y avait une incidence de méningite par ce type de méningocoque six fois plus élevée qu'ailleurs au Québec. Ça commandait une décision, monsieur le président, et on l'a prise. La décision première n'était pas de payer plus cher mais de prévenir l'infection en méningocoque chez les enfants», a déclaré M. Barrette en réponse aux questions du député caquiste François Paradis.

«On a négocié, et on a négocié avec une firme sans savoir les prix de l'Angleterre, mais dans des paramètres économiques que tout le monde connaît, l'économie sur le volume. Le prix anglais est sur la base de dizaines de millions de doses. Nous avons fait une négociation sur la base de milliers de doses, et économiquement ça donne ça», a indiqué M. Barrette.

Pour M. Paradis, critique du dossier de la Santé pour la CAQ, Québec a gaspillé «6 millions des taxes et impôts des Québécois pour payer un vaccin trop cher». Pour lui, «la Santé publique recommandait de ne pas payer plus de 30 $ la dose, alors que le ministère de la Santé a payé entre 78 $ et 90 $. Ce n'est pas ce qu'on peut appeler une bonne affaire».

Pour le ministre Barrette, l'avis de la direction de la Santé publique demandait de négocier le meilleur prix. Mais il reconnaissait qu'il fallait aller de l'avant avec la vaccination. «La méningite peut tuer un enfant et peut aussi amener des complications irréversibles, irréversibles. C'est à eux qu'on doit penser en premier», a souligné le ministre.